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Le Zimbabwe accorde 37 licences pour du cannabis médical

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Le Zimbabwe a légalisé l’usage, la culture, la production et l’exportation de cannabis médical en avril 2018. Assailli de candidatures, le gouvernement avait temporairement suspendu l’attribution des licences. Le processus a repris puisque ce dernier a récemment octroyé 37 licences, parmi plus de 200 candidatures, à des investisseurs locaux et étrangers.

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Une économie de la production

« Dans les derniers mois, plus de 200 entreprises locales et étrangères ont montré un intérêt dans la production de cannabis médical. Le cabinet a approuvé environ 37 d’entre elles qui recevront les licences nécessaires. Nous sommes actuellement en train de les enregistrer » explique Vangelis Haritatos le vice-ministre de l’Agriculture, des Terres, de l’Eau, du Climat et du Repeuplement rural lors du 6e forum de la Table Ronde africaine à Victoria Falls.

Les investisseurs sélectionnés se verront attribuer pour la somme de 50 000 dollars une licence valable pendant un an mais renouvelable. A l’origine, les licences devaient durer cinq ans et coûter entre 5 000 et 20 000 dollars. Il semblerait que, face au succès de l’initiative, le gouvernement ait revu son plan pour maximiser ses bénéfices. D’ailleurs, il ne s’en cache pas, il s’agit avant tout d’une opportunité économique.

En effet, le pays est une destination attractive pour les entreprises étrangères désireuses de produire à bas coût pour ensuite distribuer leur production sur des marchés plus intéressants. Parallèlement, aucune information sur le programme de cannabis médical local n’est accessible. Aucun journal local ou étranger ne fait par exemple mention des conditions d’accès au cannabis médical pour les patients ou d’une quelconque formation des professionnels de santé.

Le Zimbabwe est le deuxième pays d’Afrique à légaliser la production de cannabis médical, après le Lesotho qui a accordé en septembre 2018 ses premières licences de production. Dans ce petit Etat enclavé en Afrique du Sud et ravagé par le Sida et la pauvreté, même tableau : le cannabis est perçu comme une manne financière dynamisant l’économie et l’agriculture locale.

En revanche, en Afrique du sud, les revendications citoyennes du droit à la consommation ont été entendues puisque le plus haut tribunal du pays a statué en septembre 2018 que la consommation du cannabis par des adultes en privé était un droit constitutionnel.

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