Etudes sur le cannabis

Une nouvelle étude met en garde sur le risque de présence de métaux lourds dans les vape pen

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A mesure que les cartouches à vaporiser contenant des extraits de cannabis gagnent en popularité et en disponibilité, leur utilisation suscite des inquiétudes quant à l’exposition aux métaux lourds.

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Une étude récemment publiée dans Chemical Research in Toxicology a passé au banc de test 13 marques américaines, ainsi que plusieurs cartouches standard remplies de différents extraits. Les tests suggèrent que du chrome, du cuivre, du nickel, ainsi que de petites quantités de manganèse, de plomb et d’étain peuvent s’échapper au fil du temps du matériel de vape vers le liquide de vape, puis vers l’aérosol produit par la vape.

Les chercheurs estiment finalement que les exigences réglementaires relatives aux tests de métaux lourds doivent être reconsidérées afin de refléter correctement les risques réels présentés par les produits de vapotage au cannabis qui représentent normalement une méthode plus saine pour consommer du cannabis.

Métaux trouvés dans les liquides des produits de vapotage commerciaux

Pour cette étude, les chercheurs ont acheté un certain nombre de cartouches « standard » et les ont remplies de concentré vierge, de distillat vierge, de concentré terpénisé ou de distillat terpénisé. Treize marques différentes de produits de vaporisation de THC disponibles dans le commerce ont également été achetées. Plusieurs d’entre eux ont été démontés et broyés en petits morceaux, afin de pouvoir évaluer la composition élémentaire du matériel de vapotage typique.

Des tests sur les extraits de cannabis ont été effectués avant l’utilisation en vaporisation, puis une nouvelle fois après que les deux tiers du liquide aient été consommés. Dans les échantillons pré-vapotés, des niveaux mesurables de chrome, de cuivre et de nickel ont été trouvés, ainsi que de petites quantités de manganèse. Cependant, les niveaux des « quatre grands » métaux lourds classiques qui font l’objet de tests de routine – arsenic (As), cadmium (Cd), mercure (Hg) et plomb (Pb) – étaient tous bien inférieurs aux limites réglementaires.

Ces mêmes métaux ont été détectés dans les échantillons d’extraits après le vapotage, mais dans des quantités moyennes généralement plus élevées que celles enregistrées avant le vapotage.

« Les résultats suggèrent que les cartouches elles-mêmes lixivient [ndlr : émettent] des métaux, et potentiellement à des taux plus élevés lorsque les composants sont chauffés », ont averti les scientifiques.

« Étant donné que la plupart des États et autres organismes de réglementation n’exigent généralement que le dépistage de l’As, du Cd, du Hg et du Pb, ces profils d’exposition potentiels passeraient les normes réglementaires actuelles. »

Les métaux peuvent passer des composants de la cartouche à la vapeur inhalée

Les aérosols produits par les cartouches commerciales, ainsi qu’un modèle de distillat terpénisé et un concentré terpénisé, ont également été analysés pour détecter la présence de dix métaux lourds différents : arsenic, cadmium, cobalt, chrome, cuivre, mercure, manganèse, nickel, plomb et étain.

Bien qu’il n’existe pas de méthode standard unique et acceptée pour l’analyse des aérosols de cannabis, l’équipe de Medicine Creek Analytics a récemment publié une méthode efficace de dépistage des métaux lourds dans les aérosols, qui a également été utilisée pour cette étude.

Les dispositifs de vapotage ont été grossièrement triés en trois groupes – les systèmes modèles, les vapes commerciales avec une conception de cartouche similaire aux modèles (cartouches du « groupe 1 »), et un troisième groupe composé de conceptions matérielles variées (cartouches du « groupe 2 ») – et les extraits de cannabis dans chacun ont été testées par l’équipe.

« Du cuivre, du nickel et du manganèse ont été détectés dans les trois groupes », ont rapporté les chercheurs. « Le chrome a été détecté dans tous les groupes, à l’exception des systèmes modèles terpéniques, et le plomb a été détecté dans les deux systèmes modèles et les cartouches du groupe 2. »

« Les cartouches du groupe 2 présentaient généralement des concentrations plus élevées dans l’ensemble, mais on ne sait pas si cela est dû à la différence entre les composants de la cartouche, ou aux incohérences de tension/température de la batterie. »

Pour confirmer si la source de cette contamination était la lixiviation de métaux lourds du matériel de vape dans les huiles et l’aérosol qui en découle, les chercheurs ont mené une expérience supplémentaire où six des cartouches modèles ont été remplies de concentré modèle non terpénisé. Trois d’entre elles ont été laissées dans un four à température ambiante et les autres dans un four à 42 degrés Celsius pour simuler des conditions chaudes, comme l’intérieur d’une voiture. Le concentré contenu dans ces cartouches a été retiré et testé pour les métaux lourds après trois semaines, puis après sept mois.

Avant d’être ajoutés aux cartouches, les niveaux de métaux présents dans le concentré étaient tous inférieurs aux valeurs de limite de détection/limite de quantification pour chaque métal. Après sept mois à température ambiante, des quantités significatives de cuivre et de nickel ont été observées. Les cartouches conservées à 42 degrés Celsius présentaient des niveaux encore plus élevés de ces métaux, ainsi que des niveaux notables de plomb, d’étain, de chrome et de manganèse.

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