Un commissaire de police britannique veut plus de Cannabis Clubs
Afron Jones, le commissaire de police du Nord de Wales, soutient les cannabis clubs britanniques et appelle à légaliser en s’inspirant du modèle espagnol. Une centaine de cannabis clubs existent déjà au Royaume-Uni et fonctionnent selon des méthodes bien rodées basées sur la jurisprudence anglaise.
Ce n’est pas la première fois que la police prend le parti des Cannabis Clubs, de manière générale, les autorités policières font preuve de tolérance envers les Clubs et concentrent leurs efforts sur le marché noir. En effet, la consommation et la vente au sein des associations se faisant de manière responsable, elle soulage la police de nombreux efforts jugés par de nombreux officiers comme inutiles et vains.
La position de Afron Jones, un exemple de bonne foi
Le chef de la police du Nord de Wales appelle à repenser la vision sociétale de l’abus de substances et à traiter l’addiction comme un problème sanitaire : « Il existe des attentes concernant les problèmes de consommation de drogue et les comportements antisociaux qui veulent que ces problèmes soient considérés comme des problèmes de sécurité publique relevant des services de police. Ce n’est pas le cas. Nous traitons les symptômes mais d’autres agences d’une autre nature devraient traiter les causes profondes ».
En tant que membre de la police il a fait le constat de l’échec des méthodes actuelles : « Mes positions sur le sujet ont été formées après de nombreuses années d’expérience au sein des services de police ou j’ai observé la futilité des méthodes consistant à enfermer les gens qui ont une consommation problématique de drogue pour ensuite les voir se présenter encore et encore devant les cours de justice ».
Il a rencontré certains cannabis clubs britanniques et voyagé en Suisse pour élaborer et examiner différents modèles d’encadrement de la consommation de cannabis. Il propose de s’inspirer du modèle espagnol : « Je soutiens un marché légal et régulé du cannabis avec des restrictions d’âge et l’autorisation de la culture d’un nombre limité de plants. Il est clair depuis longtemps que la soi-disant « guerre contre la drogue » a échouée. Je suis partisan du modèle espagnol de cannabis clubs qui cultivent leurs propres plantes dans le cadre d’une consommation régulée pour leur membres ».
La position du gouvernement
Malgré le fait que les programmes soient de plus en plus populaires et centrés autour d’un modèle responsable et éthique, le gouvernement qui a récemment légalisé l’usage médicinal du cannabis rappelle que « le commerce et la possession de cannabis récréatif est illégal, peu importe où ».
Il appelle notamment les services de police à agir en conséquence : “Les preuves scientifiques et médicales sont claires sur le fait que l’usage récréatif du cannabis peut représenter un danger pour les individus et la société. Ceux qui en font l’usage, s’ils se font attrapés, sont passibles de poursuites et d’une sentence de prison de cinq ans. La manière dont la police choisit de mener à bien ses enquêtes est laissée à la discrétion des chefs de polices mais nous attendons d’eux qu’ils fassent respecter la loi ».
L’institut des Affaires Economiques pour la légalisation
Le think thank britannique en était venu aux mêmes conclusions : la criminalisation du cannabis est un échec. Le directeur de la branche Lifestyle Economics, Chris Snowdon, avait déclaré : « Il est temps de reformer les politiques en terme de cannabis au Royaume-Uni. Le Canada et les Etats-Unis nous montrent la voie. Faite correctement, la légalisation du cannabis est gagnant-gagnant-gagnant : les criminels perdent la main sur une industrie lucrative, les consommateurs ont accès à un produit moins cher et de meilleure qualité et le fardeau sur le contribuable est réduit (en référence aux dépenses en terme de sécurité et de santé publique) ».
Le rapport du Think Thank tirait la sonnette d’alarme quant à « la prédominance du cannabis « skunk », de composition douteuse et très puissante, sur le marché noir », qu’il considérait déjà comme une raison suffisante pour légalisation. Il proposait à la place un marché régulé avec des limites maximales de THC et une vente et une culture faites par des spécialistes licenciés, taxés de manière raisonnable pour pouvoir mettre en déroute le marché noir et économiser sur les dépenses de santé publique.
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