Trump préconise la peine de mort pour les trafiquants de drogue
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Le président Donald Trump a une nouvelle fois réitéré sa position ferme sur les crimes liés à la drogue, plaidant pour la peine de mort pour les personnes impliquées dans la vente de substances illicites.
Lors d’une récente réunion à la Maison-Blanche avec des gouverneurs américains, M. Trump a cité des pays comme la Chine, où la peine capitale est appliquée aux trafiquants de drogue, comme un modèle pour les États-Unis.
« Si vous remarquez, tous les pays qui appliquent la peine de mort n’ont pas de problème de drogue, ils exécutent les trafiquants de drogue », a déclaré M. Trump.
Il a en outre affirmé que les trafiquants de drogue étaient responsables d’innombrables décès, précisant qu’en moyenne, chaque trafiquant tue au moins 500 personnes.
Tout en reconnaissant qu’il n’est pas certain que le pays soit prêt pour une telle politique, M. Trump a exhorté les dirigeants des États à l’envisager au niveau national, soulignant qu’il était personnellement « prêt » à la mettre en œuvre.
Ses commentaires sont toutefois accueillis avec scepticisme, car il n’existe pas de données publiques pour étayer son affirmation selon laquelle les pays dotés de lois strictes en matière de peine capitale ont éradiqué les problèmes de drogue. La crise du fentanyl est d’ailleurs largement alimentée par des ingrédients synthétiques exportés de Chine.
Une campagne antidrogue de 200 millions de dollars pour réduire la consommation de substances psychoactives
Outre son plaidoyer en faveur de la peine de mort, M. Trump a annoncé son intention de lancer une vaste campagne de messages d’intérêt public visant à réduire la consommation de drogues. Cette initiative, dont le coût est estimé entre 100 et 200 millions de dollars, visera à sensibiliser les jeunes Américains aux dangers du fentanyl et d’autres substances.
« Lorsqu’un jeune regardera cette publicité plusieurs fois, je ne pense vraiment pas qu’il prendra de la drogue », a déclaré M. Trump, persuadé que cette campagne pourrait réduire la consommation de drogues de 50%.
Une campagne similaire avait été proposée lors de son premier mandat, en mettant l’accent sur les plateformes numériques, les influenceurs des médias sociaux et la publicité télévisée pour dissuader les jeunes de consommer de la drogue. L’efficacité de ces programmes reste largement débattue, les critiques faisant valoir que les tactiques d’intimidation ne sont pas l’approche la plus efficace.
Contradictions dans la position de Trump sur la politique des drogues
L’appel de Trump en faveur de sanctions sévères pour les trafiquants de drogue contraste avec certaines de ses actions passées. En 2020, il a gracié Alice Johnson, une femme condamnée à la prison à vie pour des délits de trafic de drogue, la nommant par la suite « tsar du pardon » de son administration.
« Alice était en prison pour avoir fait quelque chose qui, aujourd’hui, ne serait probablement même pas poursuivi. Elle a passé 22 ans en prison », a noté M. Trump, soulignant ce qu’il considérait comme une peine excessive dans son cas.
Cette contradiction soulève évidemment des questions quant à la cohérence avec laquelle son administration appliquerait des peines extrêmes pour les crimes liés à la drogue.
Donald Trump a aussi récemment gracié Ross Ulbricht, le créateur du marché noir en ligne Silk Road, également accusé d’avoir tenté de commanditer plusieurs meurtres, pour remercier le mouvement libertarien qui l’a soutenu dans sa campagne.
Dans son gouvernement, M. Trump a nommé un fonctionnaire anti-cannabis au poste d’avocat général du ministère de la santé et des services sociaux (HHS), une décision saluée par les défenseurs de la prohibition qui espèrent faire échoué le processus de réévaluation fédérale du cannabis.
En revanche, le nouveau secrétaire d’État à la santé, Robert F. Kennedy Jr, a toujours été favorable à la légalisation du cannabis, mais a exprimé des inquiétudes quant à la normalisation des produits à base de cannabis à forte puissance. Après sa confirmation, M. Kennedy a fait remarquer que la consommation de cannabis pouvait avoir des « effets vraiment catastrophiques », tout en reconnaissant que la légalisation au niveau de l’État permettait de mieux étudier ses effets.
Entre-temps, la Drug Enforcement Administration (DEA) a été chargée de revoir la classification du cannabis, un processus qui pourrait façonner l’avenir de la politique fédérale en matière de cannabis. Le candidat choisi par M. Trump pour diriger la DEA a déjà établi un lien entre la consommation de cannabis et l’augmentation du risque de suicide chez les jeunes, ce qui laisse présager une résistance potentielle aux efforts de réforme.
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