Légalisation du cannabis

Trump choisit un opposant au cannabis comme Procureur Général

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L’élection de Donald Trump, outre faire craindre des évolutions aléatoires sur les politiques sociales et égalitaires, avait soulevé des préoccupations dans l’industrie du cannabis. La première de ses qualités étant l’inconstance de ses opinions, cette dernière ne savait pas vraiment sur quel pied danser et comment accueillir le 45ème Président des Etats-Unis.

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Si l’on se fait à ses déclarations, Donald était plutôt pour laisser les Etats légiférer, sans légalisation fédérale. Une position forte a été prise en proposant le poste de Procureur Général au Sénateur de l’Alabama Jeff Session, un ardent opposant aux réformes des lois sur le cannabis.

Le Procureur Général est l’équivalent américain du Ministre de la Justice. Aux Etats-Unis, cette personne supervise les procureurs fédéraux, la DEA et d’autres organismes d’application de la loi qui sont, entre autres, responsable de l’application des lois sur le cannabis. Rappelons que le cannabis est toujours illégal au niveau fédéral, mais que les précédents Présidents avaient limité l’action des agences fédérales tant que les entreprises et les consommateurs respectaient les lois de leur Etat (avec quelques raids dans certains dispensaires quand même, faut pas déconner, on est aux States).

Dans une récente audition du Sénat en avril, Jeff Sessions avait déclaré que « les bonnes personnes ne fument pas de marijuana » et que même la discussion de la légalisation pourrait créer un effet passerelle à l’utilisation accrue d’autres drogues.

« Nous avons besoin des adultes à Washington pour dire que le cannabis n’est pas le genre de chose qui doit être légalisé, il ne doit pas être minimisé, que c’est en fait un vrai danger » dit-il. « Vous verrez que la cocaïne et l’héroïne augmente plus qu’il ne devrait, je pense, que si on n’en avait pas parlé ».

Il a également critiqué ouvertement l’administration Obama pour son approche du sujet qui remet en cause 20 ans de prohibition forte et d’hostilité, qui avait notamment commencé avec le programme « Just Say No » de Nancy Reagan.

En 1986, il déclarait également qu’il trouvait le Ku Klux Klan « OK jusqu’à ce que je découvre qu’ils fumaient du cannabis ». Remarque qu’il a prétendu sortie de son contexte, mais bientôt suivie par d’autres commentaires racistes qui lui ont valu le rejet de sa nomination au poste de procureur d’Alabama.

Voilà pour le personnage. L’industrie observera maintenant de très près les futures décisions de Donald Trump et espère qu’il s’en tiendra à ses dernières déclarations : « Si [les Etats] votent pour, ils votent pour ».

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