Cannabis au Canada

Toronto : 23 personnes arrêtées dans des raids contre les dispensaires

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La ville de Toronto continue sa chasse aux dispensaires de cannabis. Lors des raids de jeudi dernier, la police a saisi 289 000 $ de weed, hash et d’huile, et 30 000$ en espèces.

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Une représentante de la ville en a profité pour rappeler que « les dispensaires ne sont pas autorisés du tout. Seuls les producteurs agréés sont autorisés et uniquement ceux qui sont dans des zones industrielles ».

La situation oppose au Canada une réglementation sur le cannabis qui devrait s’assouplir au printemps 2017, et des dispensaires qui vendent déjà du cannabis récréatif. Les dispensaires anticipent la légalisation en ouvrant de multiples enseignes et profitent d’une législation « récréative » qui n’existe pas encore, alors que les municipalités restent campées sur leur position en attendant que le gouvernement fédéral leur dise quoi faire, et luttent donc contre les dispensaires, anciens et nouveaux.

Parmi les dispensaires attaqués, Cannabis Culture, propriété du « Prince du Pot », Marc Emery. Il est d’ailleurs revenu à Toronto pour se tenir aux côtés de ses employés et a réouvert son dispensaire moins de 24h après qu’il ait été saccagé par les forces de police.

Il a tenu une conférence de presse devant son dispensaire et a confirmé qu’il « n’avait pas l’intention de laisser le gouvernement usurper notre industrie. Quiconque aime le cannabis devrait être capable d’en consommer, de le faire pousser, et d’en vendre ».

Ces raids n’ont pas empêché les clients de s’approvisionner en cannabis dès le vendredi matin, à l’ouverture de Cannabis Culture. Les clients y entraient avec du cash à la main pour acheter leur weed. La seule exigence est de justifier d’avoir 19 ans pour être servi. Et c’est là où le bât blesse. Ces dispensaires enfreignent aujourd’hui une loi qui leur permettra bientôt de vendre légalement du cannabis.

Emery questionne les motivations du chef de la police Mark Saunders pour autoriser ces raids.

« Saunders n’a ni l’air motivé par ces raids, ni peiné » dit-il. « Je ne crois pas que le chef soit vraiment le donneur d’ordres dans ce cas. Il prend des instructions de quelqu’un d’autre et ne veut pas l’admettre ».

Trois des employés de Marc Emery ont été arrêté jeudi et devraient bientôt passer au tribunal. La police a aussi confisque des moules à gâteaux, de la farine et des seringues d’huile de THC.

« [Jeudi] a été un peu irréel » dit Natasha Grimshaw, une des employées de Cannabis Culture, qui y travaille depuis 3 semaines. « Mais c’est aussi très excitant de faire partie d’un mouvement qui va changer l’histoire du Canada ».

Au jeu du chat et de la souris, c’est malheureusement souvent le chat qui gagne. Même si on espère toujours que la souris s’en sorte !

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