Art
Tony Greenhand, l’artiste du roulage de joint
Tony Greenhand exerce un nouvel art : toutes ses créations sont faites à partir de joints roulés par ses soins. Outre-Atlantique, son art a même un nom : le smokeable art (l’art fumable). Et il peut être payé jusqu’à 7000€ pour un « joint ».
Agé de 26 ans, cet ancien producteur de cannabis a profité de la légalisation dans l’Oregon pour diversifier son activité. Tony Greenhand est désormais payé pour réaliser des œuvres en weed. Un brin perfectionniste, il réessaye jusqu’à ce que la forme soit totalement conforme à l’objet réel. Et il faut croire que ça fonctionne. Tony se fait maintenant directement contacter par des dispensaires, qui lui demandent toutes sortes d’oeuvres et lui fournissent la marchandise nécessaire. Ou par des particuliers. Un riche pro-arme de Floride lui a récemment demandé un petit stock d’armes en joints. En échange des pistolets et d’un AK-47 fumable de 250g, Tony Greenhand s’est fait payer 7000 dollars.
Du taco mexicain au Pikachu, tout y passe. Pour les clients, il suffit de fournir les 20 à 100 grammes de weed nécessaires, et de payer.
L’artiste souhaite garder les pieds sur terre malgré son succès récent. En effet, l’apparition d’un de ses AK-47 sur le compte Instagram de Rick Ross l’a propulsé au-devant de la scène. « J’en profite, mais je ne perds pas la face ».
« Je peux grinder 200 a 500 grammes de weed sans soucis »
Ses créations, toutes consommables, se partagent via les réseaux sociaux et divertissent la communauté cannabique américaine. Un journaliste du Colorado le compare à d’autres artistes avant-gardistes : « Monet avait l’impressionnisme, Tony a l’art du roulage de joint ».
Le processus de fabrication contient également son taux d’échec. Ses premières créations n’étaient pas stables ou se désagrégeaient. Un de ses amis témoigne : « il pouvait passer un week-end entier sur une de ses créations pour, au final, rouler un bon joint classique ». Désormais, ses petites créations lui prennent moins d’une heure. L’AK 47 ci-dessus lui a quand même pris presque une semaine.
Son art va jusqu’à susciter l’intérêt des grosses têtes d’affiches du cannabis. Tommy Chong a exigé son portrait roulé et des rappeurs comme B.O.B, Flatbush Zombie ou B-Real lui ont également demandé leurs créations personnalisées, ce qui ne fait qu’alimenter la hype autour de Tony Greenhand. Il a d’ailleurs récemment déposé sa marque. Tony peut maintenant fournir le cannabis nécessaire aux créations et les envoyer par la poste en s’acquittant d’un petit supplément.
Lors de son premier rendez-vous galant avec sa compagne, Tony Greenhand lui a offert une rose-joint. Cadeau terriblement efficace quand on séduit une photographe spécialiste du cannabis. Son défi pour les années à venir est de créer des œuvres contenant encore plus de weed. Des sculptures au kilo et toujours fumables.
Vous pouvez suivre Tony Greenhand sur Instagram et Snapchat: tonygreenhand