Santé
Le THC pourrait prévenir l’inflammation des maladies des voies respiratoires
Une nouvelle étude publiée dans le journal Biochemical Pharmacolgy montre que le THC, le composé psychoactif du cannabis, pourrait être bénéfique dans la prévention de l’inflammation causées par diverses maladies des voies respiratoires comme la bronchite ou l’emphysème.
« Malgré un traitement pharmacologique, l’hyper-réactivité bronchique continue de se détériorer tandis que le remodelage des voies aériennes persiste dans l’inflammation des voies respiratoires » affirment les chercheurs. « De précédentes études ont montré que le delta-9-tetrahydrocannabinol inverse la bronchoconstriction avec une action anti-inflammatoire. Le but de cette étude était de se pencher sur les effets du THC sur la perméabilité des cellules épithéliales bronchiques après une exposition à la cytokine pro-inflammatoire ».
Dans le cadre de l’étude, des cellules épithéliales bronchiques ont été cultivées en interface air/liquide. La cytokine pro-inflammatoire est normalement censée affaiblir les jonctions entre cellules bronchiques, qui garantissent la perméabilité des bronches, et reproduire l’effet d’une bronchite sur les poumons. Les chercheurs ont ensuite appliqué du THC sur les cellules épithéliales bronchiques pour déterminer s’il réduisait l’inflammation ou pas.
L’étude conclut : « Ces données indiquent que le THC prévient l’augmentation de la perméabilité épithéliale des voies respiratoires induite par la cytokine grâce à l’activation du récepteur CB2. Cela met en évidence que le THC, ou d’autres ligands cannabinoïdes du récepteur, pourrait être bénéfique dans la prévention des changements dans la perméabilité des cellules épithéliales des voies respiratoires induite par l’inflammation, une caractéristique importante des maladies des voies respiratoires ».
Pour faire court et compréhensibles, l’inflammation des cellules du poumon est réduite par l’application de THC et son action sur le récepteur endocannabinoïde CB2. La pollution atmosphérique est aujourd’hui le premier responsable des maladies des voies respiratoires en France, et causerait environ 48000 décès par an.
Cette recherche n’est pas la première à étudier les effets du cannabis sur les poumons. Des précédentes études s’étaient penchées sur la possibilité de traiter le cancer du poumon avec du cannabis (n’imaginez bien sûr pas fumer un gros joint dans ce cas) en activant les cellules immunitaires par les cannabinoïdes, ou sur la dangerosité du cannabis pour le poumon, qui s’avère être sans effets graves, bien loin de la dangerosité étudiée et reconnue du tabac.