Cannabis au Colorado
L’eau du Colorado est-elle vraiment contaminée au THC ?
Pourquoi cette question ? Tout commence en fait le 21 juillet, lorsqu’un officier de police du comté de Lincoln, au Colorado, déclare que du THC a été trouvé dans l’eau courante de la ville de Hugo.
Les tests réalisés par une société d’analyse locale affirment que 6 des 10 tests montrent la présence de THC dans l’eau. Prises de panique, les forces de polices du comté appellent le FBI et le Bureau d’investigation du Colorado en renfort. Ils cherchent à déterminer la concentration du psychoactif cannabique dans l’eau courante. Pour le moment tout usage de l’eau courante est fortement déconseillé.
Située à plus de 150 kilomètres de Denver, l’inquiétude grandit dans la ville de 720 habitants. Ne possédant pas de dispensaires ni de site de production de cannabis, personne ne sait d’où viendrait la contamination. Les autorités invitent les habitants à ne pas boire l’eau du robinet par peur d’intoxication au THC. Rupture de stock de bouteilles d’eau chez les épiciers. CNN et le New York Times annoncent même que 2500 bouteilles d’eau sont en route pour Hugo. Les baignades dans les piscines et toute cuisine à base d’eau sont déconseillées.
Le lendemain, vendredi 22 juillet, le Département de la Santé et de l’Environnement du Colorado calme les esprits et déclare que l’eau est utilisable pour les activités usuelles d’hygiène mais n’affirme pas qu’elle est potable. Les résultats des analyses ne parviendront que le lendemain.
Le samedi 23 juillet, les forces de police du comté déclarent que les tests réalisés par la société d’analyse des eaux étaient erronés. Une erreur ou une blague qui a entraîné une paranoïa générale dans cette petite ville du Colorado. Les agents de police mènent l’enquête pour trouver le coupable de cette farce.
Cependant, les risques liés à une intoxication au THC par l’eau courante restent minimes. Il faudrait jeter une quantité astronomique de beuh dans les réseaux d’alimentation en eau pour susciter un effet. Un scientifique travaillant comme analyste dans un dispensaire de Denver affirme qu’il est virtuellement impossible de contaminer de l’eau au THC, le principe actif étant peu soluble dans l’eau.