Cannabis en Thaïlande
La Thaïlande retire le chanvre de sa liste des stupéfiants
Le ministère thaïlandais de la Santé publique a annoncé mardi que le Cabinet avait accepté de retirer le cannabis de la liste des stupéfiants. La décision a été approuvée et publiée dans nouveau règlement du ministère de la Santé publique.
« En premier lieu, ce règlement permet la culture de plants de chanvre par des particuliers et des sociétés, sous réserve de remplir les conditions de commerce et de possession », a déclaré Traisulee Traisaranakul, porte-parole du ministère de la Santé.
« Le règlement stipule également que les plants de chanvre peuvent être cultivés au maximum d’un rai par ménage » soit 1600m², ajoutant que « les producteurs doivent être agréés et ne cultiver que les espèces spécifiées dans le nouveau règlement ». Cette restriction va pour des plantes à -0,3% de THC.
Le règlement stipule également que des recherches seront menées pour déterminer la place du cannabis dans les médicaments ou dans des produits non-thérapeutiques conformément à la politique du gouvernement, qui veut à la fois combler les besoins des malades et apporter un nouveau secteur de compétitivité au pays.
Le pays avait déjà retiré les extraits de chanvre à faible taux de THC de la liste des Stupéfiants en septembre dernier.
L’accès complet au marché prendra toutefois des années
Dans un récent rapport, Cannabis Cataysts, un analyste autrichien, estime que le secteur ne sera toutefois pas déployé dans son entière mesure avant 2024. D’ici là, la Thaïlande pourrait développer un marché d’une valeur comprise entre 46 et 312 millions.
En plus d’un marché local, la Thaïlande pourrait faire émerger un marché touristique du cannabis médical, exporter du cannabis médical aux pays alentours et développer de nombreux produits liés au cannabis (innovations, technologies, IT…) qui pourraient ajouter 1,5 milliards d’euros au seul marché du cannabis.
La demande actuelle en cannabis est toutefois assez forte, contrairement à l’offre qui manque pour l’instant d’infrastructures adaptées. Une clinique entièrement spécialisée sur le cannabis a récemment été lancée mais manque par exemple de main d’oeuvre médicale qualifiée et formée à la prescription et au suivi des traitements à base de cannabis.