Cannabis en Thaïlande

La Thaïlande développe sa propre variété de cannabis, la Issara 01

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Moins d’un an après avoir légalisé le cannabis médical, la Thaïlande commence à produire son propre cannabis.

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Refusant de laisser l’avantage aux producteurs étrangers, le pays a décidé de structurer rapidement son industrie. Une clinique a récemment été désignée pour distribuer les premières bouteilles d’huile de cannabis, tous les médecins peuvent prescrire du cannabis y compris les médecins traditionnels, l’autorisation de l’autoproduction a été proposée et sera sûrement votée, et les extraits de chanvre et de CBD ont été sortis de la liste des Stupéfiants.

Pour assouvir les besoins nationaux en cannabis, la Thaïlande vient d’inaugurer sa première plantation industrielle légale près de Chiang Mai, dans le nord du pays. 12000 boutures ont été plantées dans une serre de 3000m², en culture bio, et devraient donner 2,4 tonnes de fleurs séchées dès février prochain.

« Ce sont des premiers pas historiques, en attendant que les malades puissent cultiver six plants de cannabis chez eux. L’université sera un lieu où les gens ordinaires pourront apprendre à planter et à faire pousser du cannabis de bonne qualité. Le cannabis n’est pas une question politique mais un produit qui peut bénéficier à la santé de tous. Dans un avenir proche, les familles pourront le planter dans leur arrière-cour comme toute autre pante », a déclaré Anutin Charnvirakul, ministre de la santé publique.

Le cannabis sera ensuite fourni à l’Organisation Pharmaceutique gouvernementale, qui régule la légalisation du cannabis médical et s’occupera de le distribuer dans son réseau.

La variété plantée s’appelle Issara 01, qui signifie Indépendance en thaï. L’Issara 01 est issue des phénotypes locaux et développe un ratio CBD:THC équilibré, qui représente les besoins les plus communs pour les patients. 6 autres variétés sont en cours de développement pour proposer différents ratios de CBD:THC et des traitements plus spécifiques, dont la Maejo 1, du nom de l’université de Chang Mai, la plus vieille institution agricole du pays et qui gère donc la culture.

Le gouvernement thaïlandais espère que la première récolte parvienne à répondre à la forte demande en cannabis médical. Des pénuries d’approvisionnement constituent jusqu’ici le principal obstacle à la disponibilité généralisée du cannabis. Seuls les patients ayant des maladies graves (stade final du cancer, épilepsie, Parkinson…) reçoivent pour l’instant leur traitement.

Le cannabis médical devrait cependant être accessible à des besoins moins critiques comme l’insomnie, la dépression ou le stress, dès que l’offre sera au niveau de la demande.

Les premiers résultats de la prescription de cannabis à des fins médicales, qui a débuté il y a un mois, sont encourageants. Les patients cancéreux ont une meilleure qualité de vie et les effets de leur chimiothérapie sont atténués en prenant de l’huile de cannabis, alors que la moitié des enfants atteints d’épilepsie ont bien répondu au traitement, selon le chef du département des services médicaux, Somsak Akasin.

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