Cannabis en France

Sondage : 45 % de médecins français favorables à une légalisation « encadrée » du cannabis

Published

on

Le Journal International de Médecine (JIM) a interrogé ses lecteurs : près d’un médecin sur deux est favorable « à l’autorisation encadrée de la consommation et de la production » de cannabis. Parmi les 1164 personnes interrogées, près d’un quart (24 %) demande un « renforcement des sanctions », 15 % votent en faveur du statu quo, et 12 % pour la dépénalisation.

PUBLICITE

Sondage mené par le Journal International de Médecine, du 15 mars au 4 avril 2021

Ce sondage n’est pas à prendre au pied de la lettre. « Ce n’est pas un sondage IFOP, fait selon la règle des quotas. C’est un questionnaire en page d’accueil du site, pour y répondre il faut être abonné au JIM, précise Aurélie Haroche, la rédactrice en chef, jointe par Newsweed. C’est une météo de l’opinion, ça donne un indice de ce que pensent les médecins. »

Les lecteurs de ce site, le deuxième le plus fréquenté parmi les professionnels de santé, sont essentiellement des médecins libéraux. Une profession marquée à droite de l’échiquier politique. « En ce moment on voit que quelques maires Les Républicains parlent de légaliser le cannabis, donc je pense que les médecins suivent cette même tendance », estime la rédactrice en chef.

Académie de médecine farouchement opposée

Mais une part non-négligeable des médecins reste attaché à l’interdiction du cannabis parmi les lecteurs du JIM. « Il ne s’agit pas d’un sondage statistique. C’est une simple illustration de la frange active de l’opinion, dans un lectorat d’ailleurs mal défini. La seule attitude scientifiquement raisonnable est l’expérimentation temporaire », dénonce le docteur Pierre Rimbaud, dans l’espace dédié aux commentaires.

L’Académie de médecine, elle, s’oppose farouchement à une légalisation. Cette institution représentant 135 professeurs met en avant « les données scientifiques désormais très solides, sur les toxicités cardio-vasculaire, cérébro-vasculaire, pulmonaire, psychiatrique, immunitaire du cannabis ». L’Académie pointe également « la vulnérabilité au THC du cerveau de l’adolescent et de l’adulte jeune (en lien avec leur maturation cérébrale non encore achevée, et qui ne le sera que vers 25 ans) ».

Pour connaître le point de vue global des médecins par rapport au cannabis, il faut attendre quelques mois. Avant chaque élection présidentielle, l’institut de sondage IFOP interroge les professionnels de santé sur les grands sujets politiques. Sans aucun doute, une évolution de la législation autour du cannabis sera débattue en 2022.

Click to comment

Trending

Quitter la version mobile