Etudes sur le cannabis

Les risques à long terme de la consommation de cannabis

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Les gens qui fument régulièrement du cannabis sont plus souvent atteints de problèmes de gencives et de bouche que les non –fumeurs. Leur mémoire vive serait également attaquée. Décryptage de deux études menées sur le long terme.

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Le docteur Madeline. H Meier de l’université de l’Arizona et son équipe de chercheurs se sont basés sur 1037 Néo-Zélandais nés entre 1972 et 1973. L’usage de cannabis a été scruté dès l’âge de 18 ans et les médecins ont observé les problèmes de santé physique une fois arrivés à 38 ans. Les cobayes reportent eux-mêmes leurs utilisations de cannabis. Ce qui peut semer le doute autour de leurs compte-rendus et surtout de la prise d’autres drogues.

Sur les 1.037 participants, 484 ont usé de tabac quotidiennement et 675 d’entre eux ont consommé du cannabis (+ de 50 % de Néo-Zélandais ont déjà consommé du cannabis). Les observations notent des résultats étonnants et concrets après 20 ans de recherche : les fumeurs de cannabis se brossent moins les dents et sont plus aisément dépendant à l’alcool. Ainsi on remarque l’apparition d’une maladie parodontale. La maladie parodontale touche les gencives et les dents, due à une mauvaise hygiène, la maladie se déclare durant la trentaine. A part les problèmes buccaux, aucune autre pathologie n’a été associée au cannabis.

«  Après 20 ans d’étude sur la consommation de cannabis, nous n’avons pas trouvé de problèmes physiques imputables au cannabis » conclut l »étude.

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Mémoire vive

L’association médicale américaine a également publié une étude selon laquelle, fumer tous les jours pourrait avoir des dommages sur la mémoire à court terme. Le professeur Reto Auer de l’université de Lausanne, dirige une équipe de chercheur qui étudie les données de 3400 Américains sur 25 ans. Durant ses 25 ans, les cobayes ont droit à une batterie de tests cognitifs.

« En février, une autre étude montrait qu’après 5 années de consommation régulière, les capacités de mémoire verbale et lexicale était inférieure aux non-fumeurs ou fumeurs occasionnels. »

Cette déduction est couplée avec d’autres facteurs affectant le système cognitif : l’éducation, l’ âge,  la prise d’autres drogues et la dépression. Le docteur Auer a également inventé une nouvelle unité de mesures la« marijuana-years ». Si vous fumez tous les jours « une marijuana-year » sera passé, Si vous fumez une fois par semaine il vous faudra 7 ans pour atteindre une « marijuana- year ».

Plus le cobaye fume, plus ses résultats aux tests cognitifs sont mauvais.

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Déroulé d’un test cognitif: 2 groupes de 10, on donne 15 mots à chacun et 25 minutes plus tard, le cobaye doit restituer les mots avec un maximum de similitudes.

Les patients non-fumeurs se rappellent de 9 mots sur 15 en général. Les personnes ayant au moins 5 « marijuana years » en ressortent 8.5 sur 15.

Les résultats ne sont pas si inquiétants que cela à ce stade, mais l’écart s’intensifie chez les patients plus âgés. A 45 ans, ceux qui fument de la ganja redonnent 2.5 mots de moins que les non-fumeurs. Sur les 3.385 sujets de l’expérience, seuls 8 % (311) avaient plus de 5 « marijuana years ».

En revanche la concentration, la vitesse de réaction, la résolution de problème logique ne semblent pas impactés par l’usage quotidien de cannabis.

Conclusions : si vous fumez plus qu’occasionnellement, l’Agence Américaine de la Santé vous invite à travailler votre mémoire vive et bien vous brosser les dents !

Caillart Théo

 

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