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Les producteurs de cannabis canadiens ont vendu moins de 20% de leur production depuis la légalisation

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Les producteurs de cannabis canadiens ont vendu moins de 20% de leur production depuis que le pays a légalisé le cannabis en octobre 2018, selon une analyse de MJBizDaily.

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Les données les plus récentes, qui courent jusqu’en 2020, impliquent que la plupart du cannabis produit de 2018 à l’année dernière a été soit stocké soit détruit, et que moins d’un cinquième a fini dans les magasins de détail. Près de 40% de la production serait stockée et invendable.

Cette déconnexion contribue probablement à expliquer comment les plus grands producteurs de cannabis canadiens, qui représentent la majeure partie de la production du secteur, ont perdu ensemble plus de 11 milliards $CA (7,4 milliards €) en cumulé.

Différentes explications

Certains experts du secteur accusent la mauvaise qualité du cannabis d’être à l’origine du manque à gagner. « Les bons produits se vendent », a déclaré Ian Dawkins, consultant principal de la société Althing Consulting, basée en Colombie-Britannique.

Av Singh, expert en culture chez Flemming & Singh Cannabis, basé en Nouvelle-Écosse, pense, lui, que les plus grands producteurs de cannabis du Canada n’avaient pas le savoir-faire nécessaire pour produire du cannabis à l’échelle promise aux investisseurs.

« Les producteurs sous licence canadiens ont rapidement essayé de s’emparer d’une part aussi importante que possible du marché, en construisant souvent des installations de qualité inférieure qui n’étaient pas conçues pour produire du cannabis de qualité », a déclaré Av Singh.

Il estime également que les contraintes légales aux niveaux fédéral et provincial ont une part de responsabilité, ayant dressé « obstacle après obstacle » alors que la nouvelle industrie prenait son envol.

« Les pays devraient légaliser le cannabis lorsque les gouvernements se seront attaqués à leur propre stigmatisation et, de préférence, au racisme systémique associé à la criminalisation des consommateurs de cannabis », a-t-il déclaré.

Une prime à la qualité

Certains producteurs, plus petits que les mastodontes du secteur, n’ont toutefois aucun problème pour écouler leurs marchandises. Le marché canadien a d’ailleurs enregistré en mai des ventes record de cannabis récréatif.

« Les entreprises qui réussissent dans ce domaine ne détruisent pas les stocks excédentaires », a déclaré Ian Dawkins, consultant chez Althing Consulting, basée en Colombie-Britannique. « Si vous produisez suffisamment de cannabis pour avoir un quelconque stock résiduel, vous avez fondamentalement mal compris le marché. Tout ce qui se vend provient d’entreprises qui produisent des produits que les gens veulent, à tel point qu’ils sont en rupture de stock dès qu’ils sortent. »

Des milliards de pertes

Après avoir vendu moins de 20% du cannabis produit entre 2018 et 2020, bon nombre des plus grandes serres qui ont fait grimper les cours des actions cannabis au cours de l’explosion boursière de 2018-2019 ont été vendues pour quelques centimes.

La coentreprise Tweed de Canopy Growth, en Colombie-Britannique, en est un exemple. Après avoir acheté deux serres pour plus de 644 millions $CA, Canopy a fini par les revendre pour seulement 40,6 millions $CA.

Les deux sociétés qui ont fermé le plus d’installations, Aurora Cannabis, dont le siège est en Alberta, et Canopy Growth, dont le siège est en Ontario, ont également enregistré les pertes les plus importantes. Canopy a perdu 3,8 milliards $CA depuis sa création. Aurora a enregistré un déficit de 4,1 milliards $CA. Aucune des deux sociétés n’a jamais déclaré de bénéfices.

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