Cannabis au Royaume-Uni
Un premier producteur de cannabis zéro carbone en Angleterre
Glass Pharms annonce fièrement avoir levé 22 millions de livres (26 millions d’euros) pour créer la toute première ferme de cannabis « neutre en carbone ». Ce site de culture en intérieur de 2,5 hectares, se trouvera dans le sud de l’Angleterre. Le cannabis produit sur place sera fortement dosé en THC, et destiné aux entreprises pharmaceutiques.
Pour produire sans polluer, l’entreprise britannique promet une « électricité verte ». Sa production « transforme les déchets de nourriture en énergie toute l’année et évite de libérer du méthane, un puissant gaz à effet de serre ». C’est le principe de la méthanisation : la décomposition des matières organiques crée du biogaz, le méthane. Celui-ci peut ensuite se transformer en chaleur ou en électricité.
De plus, Glass Pharms assure avoir une « importante production d’énergie solaire » sur son site, qui devrait alimenter 40 % de l’électricité. Elle servira notamment pour les lampes LED, très gourmandes en énergie. Enfin, l’entreprise promet qu’elle utilisera chaque ressource en « circuit fermé ». Par exemple, « l’excès de chaleur et de dioxyde de carbone sera utilisé pour réchauffer, refroidir, ou nourrir nos plants de cannabis ».
Le cannabis, une agriculture très polluante
Pour vérifier toutes ces promesses, l’entreprise britannique assure que le site de production sera homologué. Cela lui permettra de valider son statut de « neutre en carbone ». « Nous créerons une chaîne d’approvisionnement sûre, et en même temps, nous participons à l’objectif du Royaume-Uni de devenir neutre en carbone d’ici 2050 », se congratule le PDG de l’entreprise dans le communiqué.
Sur son site internet, Glass Pharms adresse également un petit tacle glissé à ses concurrents. « Nous n’avons pas besoin de nous appuyer sur des compensations pour clamer notre neutralité carbone ». Une référence au géant canadien Hexo, qui promet d’être neutre en carbone… en ne changeant rien à son modèle de production, mais en plantant des arbres.
Les entreprises du cannabis prennent peu à peu conscience du poids écologique qu’ils représentent. Même si beaucoup perçoivent la plante comme « verte », sa culture industrielle est très polluante. Une récente étude du Colorado montre que produire un gramme de cannabis revient à brûler plus d’un litre d’essence.