Cannabis au Canada
Premières infos sur la légalisation du cannabis au Canada
Le rapport sur la future légalisation du cannabis au Canada sera rendu public le 21 décembre. Mais quelques indiscrétions ont déjà fuité. Compte-rendu de ce CannaLeaks.
La volonté principale du Canada est de mettre à mal le marché noir du cannabis qui s’élève aujourd’hui à 7 milliards de dollars par an. L’ensemble des recommandations du futur rapport partent de ce point.
Les provinces canadiennes devraient fixer l’âge légal de la consommation de cannabis à 18 ans dans 6 provinces, à 19 en Colombie-Britannique, au Labrador, au New Brunswick notamment et dans 3 territoires, ce qui empêcherait de nombreux jeunes de se tourner vers le marché noir. L’Association Médicale Canadienne avait, elle, recommandé un âge de 21 ans, avec des limites sur la quantité et la puissance du cannabis.
Pour attaquer le marché noir de front, le rapport devrait recommander des prix inférieurs à ceux de la rue, qui tournent actuellement entre 8 et 10$ le gramme. Cela réduirait les revenus issus des taxes mais serait justifié par le principe de garantir l’accès sûr et contrôlé à une offre légale.
Pour garantir que les consommateurs reçoivent bien un produit approuvé par Santé Canada, le rapport conseillerait de garder le système de distribution par courrier actuellement existant, qui permet notamment de tracker le produit de la graine au consommateur. Les provinces pourront bien sûr légiférer comme elles l’entendent en plus de ce système, et l’Ontario penserait déjà à vendre du cannabis dans ses 600 magasins d’alcool. Les dispensaires déjà existants, par exemple en Colombie Britannique, devraient pouvoir continuer à vendre du cannabis, mais avec l’obligation de se fournir auprès de producteurs sous licence.
La nouvelle loi est attendue pour avril 2017, ce qui laisserait peu de temps aux différentes provinces pour mettre en place leur système de distribution. Certaines rumeurs annoncent que les premières ventes légales pourraient commencer en janvier 2018.
Côté production, les 36 producteurs actuels conserveraient leur licence, mais de nouveaux producteurs pourront postuler pour des permis de production. Les producteurs actuels ont poussé pour autoriser le branding et le marketing de leurs produits, en prenant comme position que des marques fortes avaient de l’importance sur un nouveau marché.
Rendez-vous pour le rapport complet dans deux semaines !