Banques
Paypal s’attaque à la réforme du secteur bancaire pour les entreprises du cannabis
Une nouvelle proposition visant à autoriser les banques américaines à toucher à l’argent issu du commerce légal du cannabis vient de recevoir un soutien fort connu.
PayPal Inc. a ainsi commencé à soutenir l’adoption de la loi SAFE Banking Act, qui autoriserait notamment les institutions bancaires américaines à participer à l’industrie du cannabis.
Le projet de loi progresse jusqu’ici lentement mais, comme en témoigne la nouvelle décision de PayPal, suscite également l’intérêt d’acteurs clés du secteur financier.
PayPal a actuellement une politique « No Weed », même pour des produits dérivés comme les vaporisateurs ou les bangs. A notre connaissance, plusieurs commerçants suisses et français liés à l’industrie cannabique se sont d’ailleurs vus fermer leur compte PayPal eu égard à cette politique.
L’annonce du soutient de Paypal s’est faite sur le site du membre du Congrès du Colorado Ed Perlmutter, à l’origine du SAFE Banking Act.
«L’incursion de PayPal dans le SAFE Banking Act est un signe que les grandes sociétés de services financiers sont impatientes de commencer à faire des affaires avec l’industrie du cannabis, et sont prêtes à nous financer pour que la législation soit adoptée par le Congrès», peut-on lire sur son site Web.
The SAFE Banking Act a été conçu pour s’attaquer aux problèmes bancaires de l’industrie du cannabis. Les sociétés bancaires réfèrent au gouvernement fédéral et refusent de travailler avec des sociétés du cannabis par crainte d’être poursuivies pour blanchiment de l’argent de la drogue.
En 2014, le Trésor Public américain a publié des directives pour les banques au sujet de cannabis, mais sans réformes légales explicites, les banques et autres institutions financières ont choisi de ne pas accepter l’argent de la weed, même dans les États où le cannabis est légal.
Bank of America a néanmoins commencé la semaine dernière à couvrir les transactions boursières des quatre plus grandes sociétés du cannabis.
Le SAFE Banking Act est défendu par un groupe bipartite de 22 Sénateurs et est soutenu au Parlement par 162 co-sponsors. Un comité des Finances a validé le texte en mars, ce dernier se dirigeant désormais vers le Parlement qui devrait également le passer. Rendez-vous ensuite au Sénat où l’affaire risque d’être plus corsée.