Cannabis en France
Paris bientôt ville test pour la légalisation du cannabis ?
La question de la légalisation du cannabis récréatif en France sera examinée les 8, 9, 10 et 11 juillet 2019 au Conseil de Paris. La mesure a été proposée par le groupe des Radicaux de Gauche Centre et Indépendants (RGCI), dont la Présidente, Laurence Goldgrab, voudrait faire de Paris un « territoire d’expérimentation de la légalisation du cannabis récréatif pour les personnes majeures en veillant à son encadrement strict », selon des propos rapportés au Parisien. Cependant, au vu des récentes prises de position de la France sur ce sujet, il serait étonnant que l’initiative de Goldbrag soit acceptée.
Alors même que la question de la légalisation revient très régulièrement sur le devant de la scène, posséder du cannabis en France, même en très faible quantité, reste un délit passible d’un an d’emprisonnement et/ou de 3 750 euros d’amende. La semaine dernière, des députés ont déposé une proposition de loi concernant « une légalisation régulée du cannabis par la mise en place d’un monopole public de production et de distribution », qui ne sera probablement jamais examinée.
Pourtant, et d’après le Conseil d’analyse économique, les raisons de légaliser le cannabis ludique ne manquent pas. Cela permettrait notamment de réduire la criminalité liée à l’illégalité, ainsi que de trouver une alternative viable à la répression qui de toute évidence n’empêche pas la consommation, puisque la France est l’un principaux consommateurs Européens de cannabis. Lors des débats autour de la légalisation, le député des Bouches-du-Rhône François Michel Lambert (groupe Libertés et territoires) a estimé que « La France doit sortir de ses postures répressives, hypocrites et morales pour en débattre avec sérénité et détermination », accusant ainsi l’hexagone d’avoir une posture trop conservatrice sur le sujet à son goût.
Si l’initiative des RGCI permettra encore une fois de passer en revue les arguments pro-légalisation, l’issue est connue : le gouvernement a de facto le dernier mot, et leur position sur la question est bien connue.