Actualités du cannabis
Où étudier le cannabis en Europe ?
Dans la mesure où l’industrie du cannabis médical et récréatif se développe, des institutions consacrées à l’étude du cannabis fleurissent partout dans le monde. Aux Etats-Unis, des universités comme Harvard, Denver University ou l’Université de l’Etat de l’Oregon ont intégré des cours liés au cannabis dans leurs programmes d’études supérieures, alors que Oaksterdam dispense une formation complète autour de la plante.
Il en va de même en Amérique du sud, où l’Université Nationale de Colombie basée à Bogotá propose des cours de culture de cannabis qui sont ouverts au grand public. Ils ont débuté ce lundi 26 août et s’achèveront à la mi-octobre. Mais qu’en est-il de l’Europe ? Peut-on étudier le cannabis sur le Vieux Continent ?
Pour la faire courte : aucune université n’est spécialisée dans le cannabis, mais plusieurs instituts et initiatives locales existent.
1) Prague : La International Cannabis and Cannabinoids Institute
Dans la capitale tchèque, la International Cannabis and Cannabinoids Institute (ICCI) a ouvert ses portes le 15 décembre 2015. On y retrouve certains noms connus :
- Lumír Ondřej Hanuš, chimiste tchèque et figure dominante de la recherche sur le cannabis en République Tchèque.
- Le médecin israélien Raphaël Mechoulam, un des pionniers du cannabis à usage thérapeutique très connu pour avoir isolé le tetrahydrocannabinol (THC) du cannabis pour la première fois en 1964
L’institut s’appuiera en partie sur les nombreuses connaissances du Docteur Hanuš et de Raphaël Mechoulam, accumulées depuis les années 60, et visera à étudier les possibilités de l’utilisation du cannabis dans le traitement de plusieurs maladies. Les futures recherches de l’institut contribueront à mieux comprendre l’effet du cannabis sur le corps humain et la maladie et à donner des outils scientifiques pour créer de nouveaux traitements.
Adresse : Jáchymova 26/2, 110 00 Staré Město, Prague.
2) L’Université d’Oxford, en Angleterre
L’université d’Oxford a décidé de prendre les devants et de lancer un programme de recherche sur le cannabis médical, avec un budget de 10 millions de livres sterlings.
Même but que l’ICCI : étudier les effets des cannabinoïdes sur différentes pathologies (douleurs chroniques, maladies inflammatoires) et proposer de nouveaux traitements.
3) Amsterdam : Le Cannabis College
Dans la ville d’Amsterdam, on peut trouver dans le célèbre Quartier Rouge, le Cannabis College. Créé en 1997, le Cannabis College est une institution à but non lucratif destinée à fournir des informations sur le cannabis. Avec des sujets tels que la légalisation à l’échelle mondiale ou les bienfaits du chanvre et du cannabis thérapeutique, l’établissement dispose d’une bibliothèque aux nombreux ouvrages et d’un sous-sol avec quelques plants de cannabis. Un cultivateur expérimenté est présent et a pour rôle d’aiguiller les intéressés. L’établissement fonctionne comme un centre d’apprentissage plutôt qu’une école avec obtention de diplôme à la clé. Toutefois, un quiz en ligne est disponible pour obtenir un « diplôme » du Cannabis College d’Amsterdam.
Adresse : OZ Achterburgwal 124 | 1012 DT Amsterdam. Le centre est ouvert au public tous les jours, de 11h00 à 19h00.
4) L’Institut Supérieur de Cannabiculture
L’Institut Supérieur du Cannabis (ou ISC Europe) propose une formation diplomante en ligne et en physique sur l’industrie du cannabis. Le programme très complet va de l’histoire du chanvre à travers les âges aux applications marketing du cannabis, en passant bien sûr par la culture en extérieur et en intérieur et l’extraction.
Un programme très complet qui a déjà permis aux élèves des premières promotions de commencer à travailler dans le chanvre en Europe.
Pour ceux qui voudraient apprendre à cultiver ou transformer du cannabis, l’Europe n’est pas le meilleur endroit pour cela. Il existe en revanche quelques cours en ligne, dispensés par des Américains, et donc en anglais :
Ces cours ne sont pas gratuits et donnent accès, au bout du cursus, à un diplôme reconnu par l’industrie cannabis US.
Côté européen, il restera donc les universités traditionnelles d’agronomie, de médecine ou de chimie (pour les extractions), avec une spécialité qui peut s’établir de manière plus… personnelle 🙂
Mehdi Bautier