Cannabis au Canada
L’Ontario laisse le champ libre aux entrepreneurs du cannabis
En Ontario, à trois mois du lancement du marché de cannabis légal, les problématiques de distribution ne sont toujours pas réglées. Alors que la précédente première ministre avait opté pour un service public de distribution, Doug Ford, le nouveau gouverneur a récemment évoqué le fait de laisser le marché aux entrepreneurs privés via un système de licence.
Deux partis, deux politiques
Le précédent gouvernement des Libéraux avait prévu un système de magasins publics dont une quarantaine devait ouvrir dans l’année et 150 d’ici 2020. Les Ontario Cannabis Stores devaient employer des travailleurs de l’Union des Employés du Service Public d’Ontario, spécialement formés à la tâche. Toute initiative privée était donc rejetée au détriment des dispensaires et boutiques existants déjà.
A l’inverse, Doug Ford, du Parti des Progressistes Conservateurs, a évoqué dans sa campagne la possibilité de mettre en place un système de distribution privée : « Je suis du côté du privé, je crois que le gouvernement ne devrait pas fourrer son nez partout ». En luin, il a été élu premier ministre de l’Ontario et les Conservateurs ont pris le contrôle de la province ouvrant dès lors le débat sur le système de leurs prédécesseurs.
Le triomphe du privé
Le précédent système était très critiqué pour son coût potentiel et pour son mépris des structures déjà existantes. Le logo à lui seul a coûté au contribuable 650 000 dollars canadiens et le projet entier aurait surement atteint les millions, l’objectif étant de créer un système de distribution ex-nihilo.
Après un long moment de silence et d’opacité de la part des responsables politiques, il semble que l’exclusivité publique de la distribution de cannabis ait été abandonnée. L’avocat spécialisé dans le cannabis, Jake Lloyd, a déclaré : « Je sais de source sûre que les magasins privés seront le futur des ventes de cannabis à Ontario. Nous avons gagné ».
Bien que le système de distribution semble acquis pour beaucoup, le gouvernement doit l’officialiser par une annonce ce mardi 31 juillet.