Cannabis au Royaume-Uni
La NHS a systématiquement refusé des traitements au cannabis pour des enfants épileptiques
Alors qu’il a fallu 2 ans et demi à Billy Caldwell pour obtenir son traitement à base de cannabis pour traiter son épilepsie, l’association britannique End our pain rapporte qu’au moins 20 familles ont été obligées d’avoir recours à des ordonnances privées, payantes, pour assurer le traitement de leur enfant après avoir vu leur demande de prise en charge par le NHS, le système de santé britannique, refusée.
Emma Appleby, par exemple, paie 2000£ (2220€) par mois pour les médicaments de sa fille Teagan, 11 ans.
« C’est une pression ridicule que j’ai tous les mois pour essayer de trouver autant d’argent pour la maintenir en vie », a-t-elle déclaré.
En mai, alors que les restrictions de Covid-19 ont rendu la collecte de fonds plus difficile, Emma Appleby a manqué d’argent pour acheter le médicament de Teagan.
Teagan était traitée avec de l’Epidiolex, mais deux semaines sans traitement ont causé le retour de ses 300 crises d’épilepsie par jour. Incapables d’arrêter les crises, les médecins ont mis Teagan dans un coma provoqué et l’ont transportée en unité de soins intensifs.
Deux jours plus tard, après avoir reçu un don anonyme de 2500£, Emma Appleby a pu racheter de l’huile de cannabis.
« Nous avons réveillé Teagan, nous lui avons donnée et dans les deux jours nous avons été autorisés à rentrer », a-t-elle dit.
L’association déplore aussi que les seuls enfants qui ont pu avoir une ordonnance du NHS soient ceux qui ont reçu de l’attention médiatique. Le cannabis médical permettrait au NHS d’économiser des millions de livres par an en réduisant le temps que les enfants atteints d’épilepsie sévère passent à l’hôpital, a-t-elle ajouté.
« Pourquoi diable [les familles] devraient-elles essayer de trouver de l’argent pour le payer ? » se demande la mère d’Alfie Dingley, qui a pu bénéficier d’une prescription du NHS.
L’association, soutenue par le Department for Health and Social Care, estime que l’Epidoylex peut être prescrit par le NHS car il y a des preuves claires de son « innocuité, son efficacité clinique et de sa rentabilité ».