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Les Nations Unies examinent les lois internationales sur le cannabis

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Pour la première fois, un comité de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) examine le statut du cannabis au regard des lois internationales. Les premiers documents communiqués contiennent plusieurs arguments en faveur de l’utilisation médicale du cannabis.

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Le pré-examen du comité, qui sortira officiellement cette semaine, pourrait aller jusqu’à influencer la politique internationale des drogues et la classification du cannabis dans les traités internationaux.

En plus de réaffirmer ses précédentes conclusions sur le CBD, jugé sûr et avec des propriétés thérapeutiques valides, l’OMS s’est attardée sur l’ensemble de la plante pour examiner notamment les teintures et les extraits de cannabis, le THC et ses isomères.

Premières conclusions du comité de l’OMS

En termes de risques, le comité a reconnu que personne n’était mort d’une overdose de cannabis et l’a décrit comme une « drogue relativement sûre ».

L’association entre l’usage de cannabis et le risque d’accident cardio-vasculaire « semble au mieux être faible », selon le comité. Egalement, il cite une « richesse en littérature préclinique » qui montre que les cannabinoïdes « réduisant la prolifération des cellules cancéreuses » et inhibent « la migration des cellules cancéreuses et l’angiogenèse [une prolifération de vaisseaux sanguins caractéristique des tumeurs malignes et du développement des métastases]  dans de nombreux types de cellules cancéreuses ».

Côté bienfaits médicaux, le comité a examiné plusieurs pathologies traitées par du cannabis dans les pays ou Etats où son utilisation médicale est légale : manque d’appétit, douleur chronique, épilepsie, douleur neuropathique, arrêt des opiacés, syndrome de stress post-traumatique et troubles du sommeil.

L’examen de la littérature scientifique sur l’efficacité des traitements au cannabis pour ces pathologies a montré que les cannabinoïdes étaient efficaces pour réduire la douleur, faciliter le sommeil et améliorer la motricité des personnes atteintes de Parkinson. Le comité a néanmoins pointé un manque d’essais cliniques pour rendre une décision sur la plupart des pathologies.

La dernière section du pré-examen s’attardait sur l’épidémiologie du cannabis. Tout en reconnaissant que le cannabis « avait un potentiel thérapeutique », le comité note qu’il existe des inquiétudes à court et long terme sur l’usage du cannabis « qui pourrait être pertinentes pour la santé publique ».

Les effets les plus sérieux selon la commission, comprennent « des effets cognitifs incluant une altération de la mémoire à court terme, une altération du jugement et une altération de la coordination motrice augmentant le risque de blessures » et « d’un jugement altéré », ce qui « peut aussi conduire à des décisions problématiques en ce qui concerne l’augmentation du risque de maladies sexuellement transmissibles ».

Le comité a déterminé que la consommation régulière et importante de cannabis était associée à «des troubles du cerveau (en particulier du cerveau de l’adolescent), des résultats scolaire et destroubles cognitifs partiellement durables, avec une probabilité accrue de décrochage scolaire » et » a augmenté le risque de troubles psychotiques chroniques (y compris la schizophrénie) chez les personnes prédisposées à ces troubles.  »

Si le pré-examen est validé par l’OMS, de plus amples études seront menées par l’OMS, avant une recommandation finale sur le statut du cannabis prodiguée au Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Gutteres, qui avait mené une politique de dépénalisation de toutes les drogues au Portugal lorsqu’il était Premier Ministre du pays.

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