Cannabis au Canada

Montréal va demander à dépénaliser toutes les drogues

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Une motion présentée et votée par le conseil municipal de Montréal poussera la mairesse de la ville, Valérie Plante, à se joindre à d’autres villes canadiennes pour demander au gouvernement fédéral canadien de dépénaliser la simple possession de drogue à des fins personnelles.

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Les données canadiennes montrent que la pandémie de COVID-19 a entraîné plus de décès dus à une surdose au cours des huit premiers mois de 2020 que dans l’ensemble de 2019. Des villes comme Vancouver et Toronto ont elles aussi voté une intervention auprès de la ministre de la Santé Patty Hajdu pour faire cesser la criminalisation de la simple possession de drogue. L’exemption relèverait d’une disposition existante de la loi cannadienne qui réglemente certaines drogues et qui permet, par exemple, l’exploitation de sites de consommation à moindre risque ou de prescription de psilocybine.

« Avec la double crise du COVID-19 et les overdoses, tous les organismes de la région, qu’ils travaillent en prévention ou en réduction des dommages, sont touchés. Au nom de tous ces groupes, nous demandons à la Ville de Montréal d’agir rapidement. Ce n’est pas une question juridique, c’est une question de santé et de droits de la personne, c’est une question de vie ou de mort », a déclaré Sandhia Vadlamudy, directrice générale de l’Association des intervenants en dépendance du Québec.

La motion demandait aussi à ce que le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) se joigne à l’Association canadienne des chefs de police (ACCP) qui a également appelé à la dépénalisation de la possession personnelle de drogues illicites. En juillet dernier, l’ACCP a déclaré que c’était le meilleur moyen de lutter contre la toxicomanie et l’usage de drogues.

Rotrand, conseiller indépendant de l’arrondissement Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce, a ajouté que la position de l’ACCP ne peut être sous-estimée.

« Notre approche actuelle est un gaspillage de ressources policières, est inefficace, ne sauve pas des vies et ne résout pas les problèmes de trafic de drogue, obstrue les tribunaux et coûte énormément d’argent », a déclaré Marvin Rotrand, conseiller municipal et porteur de la motion.

« Peut-être que l’une des meilleures questions à se poser pour réellement saisir le changement de paradigme est de savoir si nous voulons juger et criminaliser les personnes qui ont ce qui équivaut essentiellement à un problème de santé, un problème de santé qui est souvent la conséquence, un symptôme d’autres facteurs comme la pauvreté ou un traumatisme », a déclaré Christian Arsenault l’autre porteur de la motion. « Je pense que la décriminalisation est la première étape vers une approche plus compatissante pour aider les gens. »

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