Cannabis au Canada
La moitié des Canadiens veut tester les edibles
Selon une étude réalisée par l’Université de Dalhousie en Nouvelle-Ecosse (Canada), 46% des Canadiens testeront des aliments infusés au cannabis lorsqu’ils seront disponibles.
Sur les 1087 participants à l’étude, 39% aimeraient également tester de la cuisine au cannabis dans un restaurant. Seuls 20% se sont dits intéressés par de la cuisine cannabique à domicile, citant notamment le manque de connaissance sur la manière de cuisiner avec du cannabis.
Concernant la future légalisation du cannabis au Canada, 59% des personnes interrogées sont inquiètes des risques que le cannabis légal peut présenter pour les enfants et les jeunes adultes. Et malgré ces inquiétudes, 68% sont en faveur de la légalisation du cannabis pour un usage adulte.
En regardant en détail les résultats de l’enquête, la disparité des réponses en fonction des provinces est assez prévisible. Les habitants de Colombie-Britannique sont les plus en faveur de la légalisation, avec 79%, alors que les Prairies canadiennes montrent moins de soutien, à 54%.
« Les personnes les plus jeunes et celles avec les plus hauts revenus sont les plus confiantes dans leur capacité à cuisiner avec du cannabis », explique le Professeur Charlebois. Il ajoute que parmi les plats infusés au cannabis, les Canadiens sont intéressés par tester des pâtisseries, des huiles ou des épices.
« Les résultats de l’enquête correspondent à ce que nous voyons sur le terrain » selon Lisa Campbell, organisatrice d’événements sur les edibles. « Vous avez des Canadiens qui sont super-intéressés par les edibles, et la plupart d’entre eux n’ont jamais essayé. Le fait que ce soit presque légal et régulé, dosé correctement, testé en laboratoire, rend les gens plus susceptibles de faire confiance à ces produits. »
Campbell fait également le parallèle entre l’intérêt pour la nourriture infusée et le désintérêt pour l’inhalation ou la vaporisation. « Beaucoup de Canadiens ne fument pas. L’idée d’allumer un joint est plus intimidante que, disons, manger un ours en gomme. »
Alors que les gouvernements provinciaux et fédéraux travaillent à la régulation du futur marché du cannabis, la question des nourritures infusées au cannabis n’a pas encore été vraiment traitée et fait partie des quelques pièces qu’il manque au puzzle de la légalisation.