Cannabis en Afrique

Maurice va lancer un projet-pilote de chanvre industriel

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La décision est tombée en août. La république de Maurice va autoriser la culture de chanvre industriel sous la forme d’un projet-pilote. Le projet sera supervisé par le Food and Agricultural Research Extension Institute (FAREI) et le ministère de l’Agro-industrie.

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Pour ce premier essai, 5 kilos de 3 variétés de chanvre industriel à -0,3% de THC seront importés et mis en terre. Peu d’informations filtrent néanmoins sur l’utilisation qui sera faite de ces productions tests. Les activistes locaux pointent également du doigt le manque de transparence autour du projet.

« Mais d’où proviendront ces semences ? Comment se fera la culture du cannabis industriel ? Et surtout par qui ? Qui aura les permis ? Hormis les propriétaires sucriers, les nouveaux planteurs auront-ils leurs chances ? », s’interroge Amrish Lachooa, porte-parole de Cannabis Legalization and Informative Movement (CLAIM). Selon lui, les semences pourraient provenir du Népal, de l’Inde ou encore de l’île de la Réunion, où un projet-pilote de culture de chanvre a également commencé il y a 2 ans.

Les différentes parties intéressées ont toutefois déjà l’oeil ouvert sur les possibilités entourant la culture de chanvre : fabrication de briques de constructions iso thermiques, production de biocarburants, de textile, d’alimentation animale et de litières pour chevaux et petits animaux, alternative au plastique entre autres ou un moyen pour régénérer les sols.

« A la Réunion, c’est régi sous la loi agricole », confie Percy Yip Tong, membre fondateur du Collectif Urgence Toxida (CUT). « C’est une plante qui est vendue pour fabriquer d’autres produits. Elle repose sur les lois européennes. Ce modèle est à répliquer à Maurice », soutient-il

Kunal Naik, psychologue-addictologue, se réjouit de ce développement. « C’est extrêmement positif, car c’est un moyen de trouver un secteur porteur par les temps qui courent. Le chanvre n’est pas psychoactif et peut devenir une industrie porteuse d’emplois. Nos infrastructures pour le secteur de la canne pourront être converties facilement. J’espère que cette ouverture est un premier pas sur une nouvelle politique de drogue comme l’autorisation du cannabis médical à long terme. Il faut qu’il y ait des réformes et non des lois répressives », souligne Kunal Naik.

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