Cannabis au Canada

Marc et Jodie Emery arrêtés à Toronto

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Marc et Jodie Emery, le Prince et la Princesse du pot, ont été arrêtés à l’aéroport de Toronto, en même temps que plusieurs de leurs dispensaires étaient perquisitionnés. Ils se rendaient tous deux à la Spannabis, la foire internationale du cannabis qui se tenait le week-end dernier à Barcelone.

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Les Emery sont aujourd’hui propriétaires de 19 magasins Cannabis Culture au Canada. La police a visité 7 de leurs dispensaires et 4 maisons, dans le cadre d’une opération intitulée Project Gator qui vise les dispensaires illégaux de cannabis.

C’était d’ailleurs la raison principale de leur interpellation. Les magasins Cannabis Culture vendent d’ores et déjà du cannabis récréatif, alors que la légalisation du cannabis n’a pas encore été mise en place au Canada. Les officiers de police ont saisis 250 000$ en cash, 65 kg de cannabis et 2,4 kg d’extraits de cannabis, des quantités qui laissent à penser que les fournisseurs des magasins ne peuvent qu’être liés à des sources illégales de production et de distribution.

L’inspecteur Steve Watts a déclaré que « le public doit savoir que ce n’est pas une entreprise altruiste, elle est purement motivée par le profit. N’importe qui avec une prescription pour du cannabis peut s’adresser au ministère de la Santé , qui a une offre abondante. »

Le couple Emery, ainsi que 3 autres employés de Cannabis Culture, ont été relâchés sous caution d’un montant de 30 000$ chacun. Ils sont poursuivis notamment pour conspiration, trafic et possession de cannabis, et se sont vus retirer le droit de posséder et consommer du cannabis ou de participer à l’activité économique d’un Cannabis Culture.

Les Emery appellent le gouvernement à arrêter d’appliquer les lois actuelles sur le cannabis et de respecter leur promesse de légaliser le cannabis. Pour Marc Emery, la seule raison de leur arrestation est son activisme de 20 ans et son combat pour la légalisation.

« Le gouvernement nous craint » a-t-il déclaré à sa sortie du tribunal à Toronto, vendredi. « Notre exemple est la preuve depuis 25 ans que nous sommes à l’avant-garde de la légalisation. »

Pour Mark Pugash, directeur de la communication de la police de Toronto, la loi  est pourtant très claire. « Nous ne faisons qu’appliquer la loi, qui dit très clairement que les dispensaires sont illégaux. »

Le gouvernement fédéral canadien devrait annoncer son plan de légalisation très prochainement. Les acteurs du marché du cannabis craignent actuellement qu’un business dans lequel ils travaillent depuis 25 ans ne leur échappe soudain, et repose dans les mains de grands groupes comme Canopy Growth ou Tilray. Marc Emery continue de pousser fortement pour que la loi avance le plus vite possible. Est-ce vraiment efficace de cette manière ? Seul le futur nous le dira, mais il risque pour l’instant assez gros, 15 chefs d’inculpation en tout, plus la perte temporaire de Cannabis Culture.

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