Cannabis en Uruguay
L’Uruguay fait face à des problèmes d’approvisionnement
L’Uruguay a été le premier pays du monde a légaliser la consommation de cannabis récréatif en 2013. Cependant, les problèmes d’approvisionnement continuent à entraver la croissance du marché uruguayen, selon un nouveau rapport de l’Institut pour la réglementation et le contrôle du cannabis (IRCCA).
Les Uruguayens peuvent au choix adhérer à un Cannabis Club, faire pousser eux-mêmes leurs plants ou acheter du cannabis en pharmacie. Aujourd’hui, le pays compte 3 846 membres de 123 Cannabis Clubs , des lieux où la culture collective de cannabis est autorisée, et qui peuvent produire un stock maximum de 480 grammes par membre et par an. 7 201 producteurs locaux peuvent produire jusqu’à six plantes de cannabis chez eux, et récolter jusqu’à 480 grammes par an. Enfin, 36 763 clients sont autorisés à acheter jusqu’à 10 grammes de cannabis par semaine dans 17 pharmacies, les seuls lieux de vente au détail légaux de marijuana à des fins récréatives.
Ces pharmacies ne sont approvisionnées que par deux producteurs autorisés – ICC Labs, acquise l’année dernière par l’Aurora Cannabis du Canada, et Simbiosys. Les entreprises n’ont pourtant pas produit les quantités convenues de cannabis – 2 000 kilogrammes par an pour chacune. Depuis qu’elles ont obtenu leurs licences, les sociétés auraient pu produire et vendre au moins 12 000 kilogrammes, mais elles n’ont fourni que 3 000 kilogrammes au total. Or, à partir de la mi-juillet 2017, lorsque les ventes ont commencé, jusqu’à la fin du mois de juin 2019, les clients enregistrés ont acheté un total de 2 875 kilogrammes, avec un un sommet en janvier avec 185 kilogrammes vendus. Cependant, à cause des difficultés rencontrées pour se procurer du cannabis, elles ont diminué régulièrement depuis. En juin, dernier mois couvert par le rapport, seuls 91 kilogrammes ont été vendus. Selon le rapport de l’organisme responsable du rapport, « les clients enregistrés rencontrent des difficultés pour acheter efficacement », ce qui explique la diminution des ventes.
En raison de ces problèmes d’approvisionnement, le gouvernement a donc décidé de réduire les quantités expédiées aux pharmacies. À présent, seuls 2 kilogrammes par semaine sont livrés dans chacun des 17 points de vente, afin d’obtenir une offre stable, mais qui reste insuffisante pour répondre à la demande.
Pour résoudre ces problèmes d’approvisionnement, l’Uruguay avait annoncé l’attribution de nouvelles licences de production en décembre dernier. Le gouvernement devrait annoncer les noms des gagnants des nouvelles licences dans les prochaines semaines.