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L’Union Européenne adopte un plan progressiste sur sa politique des drogues

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L’Union Européenne a décidé d’adopter un nouveau plan d’action concernant sa politique des drogues que la Commission Européenne a publié  le 5 juillet dernier dans ce document.

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Même si la politique des drogues n’est pas la principale préoccupation de l’Union Européenne, déjà bien occupée par la crise migratoire et les procédures du Brexit, ce sujet reste toutefois dans l’esprit des représentants et de ses pays membres.

L’émergence de nouveaux médicaments, de nouvelles drogues de synthèse et les pays européens toujours plus nombreux à autoriser l’utilisation du cannabis à usage thérapeutique comme la Grècela Pologne ou Chypre hier pousse à adopter de nouvelles rpéonses.

Les représentants des Etats-Membres soulignent globalement  leur inquiétude vis-à-vis des drogues dans l’Union Européenne. En effet, des pathologies comme l’hépatite C, des infections par le VIH ou encore les taux de décès par overdose chez les consommateurs de drogues injectables comme l’héroïne sont en pleine croissance.

La démarche préventive et progressiste de l’UE

La nouvelle politique des drogues de l’UE compte sur la mise en place de programmes de prévention pour limiter les dangers liés à la prise de drogues. Pour limiter la crise des opiacés par exemple, l’UE prévoit de distribuer des substituts, pour que les personnes qui en abusent réduisent, voire mettent un terme, à leur consommation. C’est la première fois que l’UE reconnaît officiellement que de tels programmes sont innovants et doivent être mis en œuvre.

Une prévention des drogues concernant les jeunes est également mise en avant dans ce nouveau plan d’action. « Changer des bonnes pratiques sur tous types d’actions de prévention ciblant les enfants et les jeunes, les parents et les milieux éducatifs, tout en tenant compte des besoins spécifiques à chaque sexe les programmes axés sur des communautés ou les programmes utilisant internet et les médias sociaux » stipule le texte.

L’UE souhaite ainsi sensibiliser les mineurs aux dangers de la consommation et de la vente de drogues, notamment le cannabis qui peut se révéler dangereux lorsque consommé pendant l’adolescence.

En outre, sur le sujet d’une dépénalisation des drogues, aucun consensus n’a été fait entre les Etats-Membres. Ce nouveau plan d’action leur demande en revanche d’appliquer des mesures coercitives. Ces mesures doivent être spécifiques à la drogue et garantir que la prison soit une sanction utilisée en dernier recours. Le plan d’action affirme aussi que des mesures pénales ne devraient pas être appliquée pour une simple possession et/ou consommation de drogues, quelle qu’elle soit.

En parallèle, l’ONU avait récemment demandé la décriminalisation de toutes les drogues à l’échelle mondiale.

Concernant le cannabis, et d’après le rapport ci-dessus, l’Union Européenne cherche à fournir des analyses détaillées sur les recherches relatives à la législation du cannabis notamment vis-à-vis de son usage thérapeutique.

Comme les Cannabis Social Clubs en Espagne ou encore aux Pays-Bas qui ont leur propre modèle en matière de cannabis, les futurs représentants de l’UE se doivent de créer des plateformes et d’organiser des forums pour permettre aux scientifiques et aux citoyens européens en général d’organiser des discussions et trouver des solutions. Les Etats-Membres doivent ensuite décider seuls de leur politique concernant le cannabis.

La démarche de l’Union Européenne se veut clairement progressiste, mais laisse le soin aux Etats Membres de décider leur politique des drogues, au niveau local et national.

Mehdi Bautier

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