Cannabis en République Tchèque
Le magazine cannabique tchèque Legalizace accusé de « promouvoir la toxicomanie »
Robert Veverka, rédacteur en chef et éditeur du magazine cannabique tchèque Legalizace, risque une peine de cinq ans de prison pour « incitation et promotion de la toxicomanie ».
Outre la publication de Legalizace, Robert Veverka dirige aussi Legalizace.cz, une ONG axée sur le cannabis. Il siège également à la Commission du Conseil de Prague pour la coordination de la politique en matière de drogues et est membre de la Commission de sécurité et de la Commission d’éducation du 2e arrondissement municipal de Prague.
Calculé et mensonger
Robert Veverka a qualifié l’accusation de « calculée, stigmatisante, à la limite du mensonge, et fondée sur des conjectures fallacieuses et une interprétation limitée de la police selon laquelle la culture et la transformation du cannabis sont automatiquement illégales, ou que toute mention du cannabis équivaut automatiquement à une ‘incitation à la toxicomanie' ».
Il a d’ores et déjà annoncé qu’il se défendrait en justice : « Je considère qu’il est de mon devoir de me battre non seulement pour le droit à l’existence du magazine Legalizace, mais aussi pour les droits de tous les médias imprimés et électroniques qui ont déjà osé mentionner le mot « cannabis » – ou qui envisagent de le faire à l’avenir ».
Legalizace, un bimestriel publié depuis 2010, se concentre sur l’actualité du cannabis, l’histoire et la culture du cannabis, la législation sur les drogues, les méthodes de culture, les traitements au cannabis et les dernières découvertes scientifiques.
Échec systémique et ignorance
Selon la loi tchèque, le cannabis est considéré comme une plante de culture agricole ordinaire et possède également le statut de plante médicinale.
Robert Veverka a déclaré que les accusations portées contre lui et son magazine démontrent l’échec systémique et l’ignorance de la législation sur le cannabis par les procureurs, tout en portant atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’information garantis par la Charte tchèque des droits et libertés fondamentaux.
Une première audience dans cette affaire est prévue mardi prochain, le 5 octobre, au tribunal de district de la ville de Bruntál.