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L’aube des lobbyistes verts
L’avocate et chroniqueuse du Cannalawblog Hillary Bricken, s’inquiète de l’apparition des superpuissances économiques du cannabis. Redoutant l’apparition du lobbying de masse au même titre que le tabac, reléguant le simple cultivateur et consommateur d’herbe au second plan.
Malgré la prohibition fédérale du cannabis, 25 Etats américains ont autorisé l’usage médicinal du cannabis et 4 d’entre eux l’usage récréatif. Selon l’avocate Hillary Bricken, ces Etats servent de test grandeur nature pour la Maison Blanche.
Le pouvoir central souhaite savoir si une industrie régulée peut endiguer le trafic de drogue international tout en générant des revenus.
Pour le moment le plan se déroule comme prévu, l’importation de drogue mexicaine chute et les Etats ayant légalisé roulent sur l’or vert. Lors d’une conférence TedX, elle avance que le gouvernement pourrait imposer des mesures drastiques si le marché du cannabis devient hors de contrôle. Ce qui expliquerait en partie pourquoi la Maison Blanche ne légalise pas à l’échelle nationale.
Big Tobacco 2.0
Mais ce qui inquiète l’avocate, c’est l’apparition de superpuissances économiques dans le secteur du cannabis. L’ONG prohibitionniste « Smart Approach of Marijuana » rejoint sa position, ils redoutent que le marché cannabique se détourne du consommateur pour des intérêts uniquement économique. Rendre addict le client ou normaliser l’usage du cannabis pour asseoir sa pérennité économique.
Comme l’industrie du tabac depuis les années 50, le nouveau marché vert apporte son lot de lobbyiste. Avant que l’on prouve les effets néfastes de la cigarette, les dirigeants et publicitaires assuraient que leurs produits étaient sains.
Les similitudes sont nombreuses, d’ailleurs, Phillip Morris Tobacco Cie vient de lancer une de ses filiales, Altria, dans la course au cannabis. Selon le rapport « Waiting for the Opportune Moment: The Tobacco Industry and Marijuana Legalization », les industries du tabac voient leurs ventes chuter dans les Etats du Colorado et de Washington, il était donc temps de se diversifier pour conquérir un nouveau marché. Le bras long des industries du Tabac pourraient accélérer la légalisation nationale du produit.
Certains états comme Washington, ont imposé une régulation stricte, seul les résidents de l’Etat peuvent ouvrir un dispensaire de cannabis, cependant l’avocate assure que la plupart d’entre reçoivent des fonds provenant d’entreprises basé ailleurs dans le pays. Etant donné que le marché cannabique ne fonctionne qu’en CA$H, personne ne peut vérifier la source du financement.
Tout comme la cigarette avec John Wayne, le cannabis possèdent ses stars en guise de porte-parole, influençant jeunes, Insta-followers a adopté ce système de vie autour du cannabis. Le libre arbitre reste maître, mais on croit facilement Wiz Khalifa lorsqu’il émet un jugement sur telle ou telle variété de plante.
Les événements autour du cannabis aux Etats Unis, ressemblent désormais plus à des salons d’entreprises avides de profit. Si les bienfaits de l’herbe y sont soulignés, le cannabuissness a désormais besoin d’une base de client sure pour prospérer.
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Via http://www.cannalawblog.com/is-state-legal-marijuana-creating-big-marijuana/
Théo Caillart