Japon

Le Japon a adopté une position similaire en rappelant à ses citoyens résidant à l’étranger, via ses consulats sur le territoire canadien, que la loi japonaise sur le contrôle du cannabis s’appliquait malgré la distance. Les lois nippones sur le cannabis prévoient des peines de prison pouvant aller jusqu’à sept ans et des amendes de plusieurs millions de yens. Ces loi s’appliquent même à l’étranger et les citoyens qui l’enfreignent seront punis en conséquence.

Un représentant du ministère de la Santé, du Travail et du Bien-Etre a suggéré qu’il y avait des limites à ce que pouvait faire le Japon, particulièrement concernant des faits qui se passent dans un autre territoire et qui sont considérés comme légaux sur le-dit territoire: « Cela revient à définir s’il est possible de prouver que quelqu’un à commis les actes en question alors qu’il se trouvait à l’étranger une fois que cette personne est rentrée au Japon. C’est probablement compliqué de poursuivre quelqu’un en justice à part s’il s’agit d’une situation ou la personne a été attrapée à l’étranger et déportée au Japon ».

Chine

La position chinoise en la matière est plus nuancée. Dans une lettre publiée par le consulat général chinois à Toronto les diplomates rappellent que le cannabis a des effets nocifs: « le Consulat aimerait rappeler aux résidents chinois, en particulier aux étudiants internationaux: dans le but de protéger votre propre santé physique et mentale, éviter tout contact avec le cannabis ». Ici pas de menaces de punition une fois de retour sur le territoire national mais un rappel que quiconque enfreint la loi de régulation canadienne sera ensuite jugé en Chine selon les lois nationales qui sont, pour le coup, très sévères.

C’est sur un autre sujet que la Chine fustige le Canada, celui du trafic international. L’Agence des services frontaliers du Canada collabore déjà avec les autorités policières chinoises au sujet du trafic d’opioïdes de la Chine vers le Canada. Aujourd’hui, c’est dans l’autre sens que les préoccupations surgissent. La Chine se dit en effet préoccupée par une possible hausse des importations illégales de cannabis canadien. Selon les données de Statistique Canada, environ 20 % de la production de cannabis au Canada est exporté illégalement vers d’autres pays. Le Canada a souhaité rassurer les pays préoccupés par une hausse du trafic que les lois en matière de cannabis à l’international restaient les mêmes. En d’autres termes il demeure interdit de faire entrer ou sortir du cannabis du Canada.