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Israël autorise (enfin) l’exportation de cannabis médical

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Après presque 2 ans de blocage, Israël va enfin pouvoir exporter du cannabis médical.

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Bien qu’à l’avant-garde de la recherche sur le cannabis depuis les années 1960, ce n’est qu’en 2017 que le pays propose de légaliser les exports de cannabis médical, à la faveur du développement de l’industrie canadienne à l’international.

La décision a poussé plusieurs cultivateurs de cannabis israéliens à installer des zones de cultures à grande échelle, dans l’espoir de vendre leurs produits à l’international. Mais début 2018, le Premier ministre Benjamin Netanyahu bloque le projet de loi d’exportation, officiellement par crainte que du cannabis cultivé en Israël ne se retrouve sur le marché noir. Les législateurs persistent et légalisent officiellement les exportations de cannabis médical en décembre 2018.

Deux élections gouvernementales chaotiques plus tard et un parcours bureaucratique labyrinthique, le gouvernement israélien vient finalement de donner son accord final à la loi sur l’exportation.

Mais, il y a un mais. Les entreprises israéliennes de cannabis médical sont désormais techniquement autorisées à exporter leurs produits. Toutefois, avant d’autoriser les exportations internationales, l’industrie nationale du cannabis doit être en mesure de répondre à la demande intérieure en cannabis médical. Et c’est là où le bât blesse : Israël fait face à une pénurie de cannabis médical depuis que l’un des plus grands cultivateurs du pays, Tikun Olam, ait été temporairement fermé en raisons de doutes sur son processus de séchage. Le ministère de la Santé a ensuite fortement incité Yitzhak Cohen, fondateur de Tikun Olam, à se séparer de son entreprise pour des raisons obscures.

Laura Kam, présidente de Kam Global Strategies, une société de communication ayant de nombreux clients dans l’industrie du cannabis en Israël, résume la situation : « Il y a eu des investissements importants dans les fermes et la technologie du cannabis en Israël au cours des dernières années en vue de l’exportation, mais en raison de luttes intestines bureaucratiques et maintenant, avec un gouvernement intérimaire qui n’est pas en mesure de donner le dernier ok réglementaire pour exporter ses cultures sous forme de fleurs, d’huile ou sous d’autres formes, il y a beaucoup de angoisse dans l’écosystème du cannabis israélien. »

Kam explique également que de nombreux investisseurs étrangers « ont décidé d’investir leurs fonds et leur savoir-faire technologique en dehors du pays, en installant des fermes dans des endroits comme Malte et l’Ouganda et en investissant ou en fondant des sociétés de cannabis à travers le monde, de la Pologne aux États-Unis en passant par l’Australie et ailleurs. »

Le moratoire sur les exportations étant levé, les entreprises israéliennes de cannabis doivent maintenant surmonter un certain nombre d’autres obstacles réglementaires avant de pouvoir commencer à vendre leurs marchandises à l’étranger. Pour importer des marchandises en Europe, par exemple, les entreprises doivent se conformer aux bonnes pratiques de fabrication certifiées pour l’Europe (EU-GMP), auxquelles de nombreuses sociétés de cannabis israéliennes ne sont pas encore conformes.

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