Cannabis en Irlande
Irlande : une députée propose une légalisation du cannabis médical
La semaine dernière, Brid Smith, députée irlandaise, a déposé un projet de prévoyant d’autoriser le cannabis médicinal pour les patients souffrant de maladies graves comme la sclérose en plaque ou le cancer.
« L’Irlande ne vit pas dans son temps » indiquent les supporters du projet de loi. Le modèle choisi ressemblerait à certains Etats des USA : une agence spécialisée dédiée aux cannabis, distribuant des licences à des distributeurs spécialisés.
En 2013, un député avait déjà déposé une loi similaire, nettement rejetée lors du vote à l’assemblé par un score de 8 pour et 111 contre. Le ministre de la Santé de l’époque, James Reilly, était farouchement opposé à cette loi. Il s’appuyait sur la théorie de l’escalade des drogues, accusant le cannabis de mener à d’autres drogues plus néfastes. L’Irlande a nommé en avril 2015 un secrétaire d’Etat sur la question des drogues. Apres un an de travail, il fait partie des soutiens importants de ce projet de loi.
« Légaliser l’usage médicinal et l’usage récréatif sont deux débats différents »
La députée Smith, à l’origine du projet de loi de 2016, déclare : «Quelqu’un qui souffre ferait tout ce qui est possible pour apaiser ses douleurs. Nous ne pouvons pas incriminer ces personnes». Elle prend pour exemple les enfants épileptiques et autistes traités à l’huile de cannabis aux Etats Unis. Dans sa déclaration devant une assemblée quasiment vide, elle souligne que les malades se traitent déjà comme ils le peuvent, avec de l’huile de cannabis par exemple.
La députée irlandaise compte également sur les nouveaux arrivants de l’Assemblée pour faire bouger les choses et franchir la ligne verte. Elle espère que cette loi pourra être discutée d’ici la fin de l’année civile. Cependant, elle devra se trouver des alliés à la Chambre car son parti ne représente que 6 des 140 sièges disponibles au Dail Eireann. Par ailleurs, les deux partis majoritaires Fianna Fáil et Fine Gael semblent adeptes de l’immobilisme.
La question divisant même au sein des partis et du Gouvernement, les paris sont donc ouverts pour la rentrée.