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Indonésie : exécution d’un Nigérian pour trafic de cannabis

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En Avril 2007, Chijioke Stephen Obioha était arrêté en Indonésie avec 2.6 kilos de cannabis. En novembre 2008, il est condamné à mort pour trafic de stupéfiants. Il a été exécuté aujourd’hui malgré les appels en justice d’Amnesty International.

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8 ans dans le couloir de la mort

En 8 ans, ce chimiste diplômé de l’université de Bénin City n’a jamais pu entrer en contact avec sa famille. Même si ses proches, le Nigéria, et d’autres ONG appellent à la grâce présidentielle, le Président Joko Widodo est resté inflexible. Chijoke a été exécuté ce matin à 6h.

Mort pour trafic ou possession de drogue

Cette affaire rejoint celle du français Serge Atlaoui, lui aussi, condamné à mort en Indonésie. Si sa sentence fut repoussée en appel, il reste coincé dans le couloir de la mort. Aujourd’hui, 14 personnes attendent leur exécution pour trafic de drogue dans les geôles indonésiennes.

De plus en plus, les systèmes politiques autoritaires punissent les trafiquants de drogue, en en faisant un exemple. Si le trafiquant est étranger, c’est presque « encore mieux ». On peut tuer, sans blesser l’opinion publique de son pays.

N’oublions pas les milliers de personnes exécutées en pleine rue dans les Philippines, sans procès. Le président fou Rodrigo Dutertre a déclaré ouverte la chasse aux narco-trafiquants. Ce qui veut globalement dire que tout un chacun peut tuer un dealer en toute légalité aux Philippines. Le bilan est déjà de plus de 3000 morts en quelques mois.

La question de la peine de mort peut se poser lorsque le trafiquant est également un meurtrier. Cependant doit-on mourir pour avoir vendu une substance illicite? Le pire dans cette histoire, c’est que Chijoke Stephen Obioha a été exécuté alors qu’il n’était « qu’en » possession de cannabis. Aucune preuve ne montre un trafic. Condamné et exécuté, car il a dépassé le seuil limite de tolérance de 500 grammes de cannabis.

Nous invitons évidemment les globe-trotters à se renseigner correctement sur les politiques en matière de drogues des pays qu’ils visitent. L’histoire récente montre qu’une ambassade n’a pas toujours le pouvoir de ramener ses concitoyens en lieu sûr.

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