Cannabis en Asie

A Hong Kong, le CBD est désormais une « drogue dangereuse »

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Tranchant avec l’approche mondiale, Hong Kong a décidé d’interdire le CBD et de le classer dans la catégorie des drogues dangereuses. L’interdiction de sa consommation et de sa commercialisation est désormais actée.

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A partir de maintenant, des peines sévères et d’énormes amendes – généralement associées aux stupéfiants comme l’héroïne – seront appliquées aux personnes prises en flagrant délit de possession, de production ou de contrebande de CBD à Hong Kong.

Dans le sillage des mesures mises en place en Chine continentale, l’interdiction du CBD à Hong Kong a été annoncée l’année dernière, lorsque les responsables gouvernementaux ont invoqué la difficulté de distinguer le CBD pur du THC et la possibilité d’une contamination au cours du processus de production. Ils ont également cité la façon dont le CBD peut être converti en THC – par exemple pour la production de delta-8 THC ou d’autres cannabinoïdes mineurs.

Selon le Hong Kong Free Press, les autorités de Hong Kong ont commencé à sévir dès le mois d’août contre les commerces de CBD. Les habitants ont eu trois mois à partir du 27 octobre pour se débarrasser de leurs produits CBD dans des boîtes spéciales installées dans la ville.

Les poubelles publiques pour du CBD à Hong Kong

« À partir du 1er février, le cannabidiol, alias CBD, sera considéré comme une drogue dangereuse et sera supervisé et géré par l’ordonnance sur les drogues dangereuses », a déclaré l’agent de renseignement des douanes Au-Yeung Ka-lun lors d’un point de presse.

« À partir de ce moment-là, le transport de CBD pour la vente, y compris l’importation et l’exportation, ainsi que la production, la possession et la consommation de CBD, seront illégaux », a déclaré Au-Yeung.

Les personnes prises en train d’importer, d’exporter ou de produire du CBD sont passibles d’une peine de prison à vie et d’une amende de 5 millions de dollars de Hong Kong (650 000 €). Les personnes prises en possession de CBD sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million de dollars de Hong Kong (130 000 €).

« Nous nous attaquerons à tous les types de drogues dangereuses sous tous les angles et par tous les bouts, et l’action répressive fondée sur le renseignement est notre principal objectif », a déclaré vendredi à la presse Chan Kai-ho, commandant de division au sein de l’Airport Command du ministère.

Chan a déclaré que les autorités appliqueraient la loi au cas-par-cas et « demanderaient un avis juridique à notre ministère de la Justice pour déterminer quelles seront les actions ultérieures. »

Le South China Morning Post rapporte que depuis 2019, le ministère a déclaré avoir saisi plus de 4 100 produits à base de CBD contenant des traces de THC. Entre janvier 2018 et décembre 2022, les autorités ont arrêté 38 personnes pour leurs liens présumés avec 68 cas où des produits CBD étaient censés contenir du THC.

En janvier 2022, les douaniers de Hong Kong ont arrêté neuf personnes et saisit 25 000 articles de CBD d’une valeur de 14,6 millions de dollars de Hong Kong pour les mêmes raisons.

Pourtant en 2020, le premier café CBD de Hong Kong ouvrait, vendant une gamme complète de produits à base de CBD, y compris des flacons d’huile CBD pour un usage personnel, des poudres à ajouter aux aliments tels que l’huile et les beurres, et d’autres produits, y compris des produits pour soulager les douleurs des animaux de compagnie.

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