Cannabis en France
Quelle est la position de Gabriel Attal sur le cannabis ?
Le plus jeune premier ministre qu’a connu la France, ouvertement gay et qui reconnait avoir consommé du cannabis, ça n’arrive évidemment pas tous les quatre matins. Mais connait-on réellement la position de Gabriel Attal sur le cannabis ?
Son expérience personnelle avec le cannabis
La première incursion de Gabriel Attal, à notre connaissance, sur le sujet du cannabis a été marquée par une position progressiste. Dans une interview accordée à BFMTV le 15 janvier 2020, Mr Attal a insisté sur la nécessité d’un débat global, englobant les questions de prévention, de sanction et de contrôle.
M. Attal s’est appuyé sur son expérience lors d’un voyage au Québec, dans le cadre de ses anciennes fonctions liées à la jeunesse, où le cannabis avait été légalisé quelques « mois » auparavant [ndlr: années en fait].
Il a déclaré au micro de Jean-Jacques Bourdin: « Ma conviction, la conviction que ça m’a donné, c’est que l’enjeu principal c’est celui de la prévention. On ne peut pas simplement dire : oui, il faut légaliser, sans se poser la question de savoir comment on l’accompagne ».
Il s’est ainsi dit ouvert au débat sur une légalisation du cannabis, sans se déclarer personnellement pour une légalisation malgré les lourdes relances de Jean-Jacques Bourdin.
« Ce que je ne veux pas c’est prendre une position sur la légalisation, sans poser à coté ce que sont les enjeux de prévention » a-t-il justifié.
Les connaissances d’Attal en la matière découlent aussi de son expérience personnelle. Interrogé sur sa propre relation avec le cannabis, il a candidement admis avoir fumé dans le passé. Il a toutefois précisé qu’il n’était pas un consommateur régulier et a souligné l’impact négatif qu’il a observé chez ses pairs.
« J’ai vu ce que ça a produit aussi pour des jeunes qui étaient complètement accros, […] et moi j’ai vu des jeunes qui ont été totalement déscolarisés et qui sont sortis de tout circuit, et ça, ce n’est pas acceptable », a-t-il fait remarquer.
En février 2023, alors qu’il est ministre délégué aux Comptes publics, il se félicite des saisies record de cannabis, témoignant d’une évolution vers un point de vue plus conservateur.
Maintenant chef du gouvernement, suivra-t-il la même évolution qu’Emmanuel Macron, à savoir endosser une position pro-prohibition ? Ou restera-t-il fidèle à ses convictions qui, sur d’autres sujets, ont déjà largement évolué depuis ses débuts en politique ?