CBD

Étude : une substance controversée dans des e-liquides CBD européens

Published

on

Des scientifiques ont détecté la présence d’acétate de vitamine E dans certains e-liquides européens au CBD. Aussi nommée acétate de tocophérol, cette substance controversée serait responsable de la mort de 68 personnes. L’étude, menée par la Fundación Canna, a analysé 15 échantillons d’e-liquides au CBD, achetés anonymement pour éviter tout risque de fraude.

PUBLICITE

De l’acétat de vitamine E a été retrouvée dans la cigarette électronique et dans les poumons de 68 patients morts à l’hôpital, sans que l’on sache s’il y a un lien de cause à effet entre ces deux événements. Et parmi les 15 e-liquides CBD analysés par les espagnols, un est (largement) positif à l’acétate de tocophérol.

« Il n’existe pas de données qui prouve que cette substance peut être dangereuse lorsqu’elle est inhalée via des e-liquides, nuancent les scientifiques. Pourtant, la présence d’acétate de vitamine E chez les personnes ayant de sérieux problèmes aux poumons rend sa consommation déconseillée. »

7 % de CBD en moins que promis sur l’étiquette

Les chercheurs se sont aussi penché sur les taux de CBD réels, observés dans chaque flacon. Et les résultats ne sont pas bons. Lorsque vous achetez un e-liquide au CBD pour une cigarette électronique, vous aurez en moyenne 7 % de cannabidiol en moins, par rapport à la promesse de l’étiquette.  Et, dans quatorze cas, les taux de la molécule sont inférieurs. Pour un de ces flacons, le taux réel est même 80 % en-dessous de la promesse commerciale. Soit, quasiment, deux fois moins.

Menée en partenariat avec le laboratoire Phytoplant Research (qui développe des médicaments à base de plante) et l’agence publique catalane Institut de Recerca i Tecnologia Agroalimentaries, cette étude vient confirmer les craintes des professionnels du CBD. « Ça m’énerve de voir 10-20 % de CBD, c’est complètement faux », s’agace un vendeur français, joint par Newsweed.

Au total, seulement un échantillon propose un taux de CBD supérieur – de 6 % –  à la dose inscrite sur l’étiquette. « La différence entre la promesse de l’étiquette et la quantité réelle est très élevée, concluent les auteurs. Le manque d’homogénéité [entre les échantillons] est lui aussi important. Cela met en évidence un manque de contrôles, et un manque de bonnes pratiques lors de la fabrication.

Enfin, les auteurs de l’étude ont analysé la présence de THC, dont des traces ont été relevées dans tous les échantillons. « Cela suggère que le CBD est issu de la biomasse de cannabis, et n’est pas synthétique. » Par contre, attention aux tests salivaires ! « En fonction de la quantité consommée, cette substance peut se révéler positive lors des dépistages de drogue. »

Click to comment

Trending

Quitter la version mobile