Santé

Etats Unis : les chercheurs rappellent les risques de la consommation de cannabis chez les adolescents

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Aux Etats-Unis, de récentes recherches suggèrent que, bien que le cannabis s’avère plus sûr que l’alcool ou d’autres drogues plus addictives, sa consommation pose un risque pour le développement du cerveau chez les plus jeunes. Et ce n’est pas parce que le cannabis est moins mortel qu’il n’est pas pour autant dangereux.

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Sion Kim Harris, chercheur pour la recherche sur les toxicomanie chez les adolescents au Boston Children’s Hospital explique notamment que les adolescents qui se livrent à une forte consommation présentent souvent des préjudices dans leurs performances neurocognitives et le fonctionnement de leur cerveau.

Le THC s’avérerait être un frein dans le développement des zones cérébrales, en particulier chez les adolescents. Le chemin des signaux électriques du cerveau n’est complètement formé qu’aux environs de 25 ans, et peut s’adapter, voire se changer, plus rapidement chez les jeunes que chez un adulte. Le THC se fixe aux mêmes récepteurs que l’endocannabinoïde anandamide, un cannabinoïde produit naturellement par le corps. Si ces neurones restent moins actifs, le cerveau d’un jeune se développera moins, avec des dommages sur la mémoire par exemple.

Les thérapeutes américains encouragent donc les adolescents à ne pas fumer de cannabis avant l’âge adulte et légal.

La National Institute of Drug Abuse a par ailleurs dressé des chiffres sur les consommation de drogues et d’alcool des adolescents aux Etats-Unis. L’étude révèle une nette diminution de la consommation de cannabis chez les jeunes alors même que de nombreux Etats américains ont légalisé le cannabis : à l’âge de 13 ans, 12% des jeunes en ont déjà consommé en 2016 contre 15% l’année précédente.

Kim Harris évoque également les maladies mentales, lorsque la consommation de cannabis est précoce. « Dans les familles où certains cas ont été diagnostiqués, on remarque que les adolescents développent des cas de schizophrénie à un âge plus jeune que leurs parents ». Le cannabis s’avère être dans ce cas un facteur qui va favoriser le déclenchement de la maladie, ce qui aura une incidence sur leurs capacités une fois adulte.

Mehdi Bautier

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