Cannabis en Amérique Latine

Equateur : de la culture de la rose à celle du Cannabis

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L’Equateur a légalisé le cannabis médical en 2019. Et si son industrie n’a pas encore réellement décollé, celle du chanvre arrive comme un nouveau souffle pour les horticulteurs qui produisaient majoritairement pour l’export jusqu’à la pandémie de Covid.

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Le pays a en effet légalisé le chanvre à 1% de THC en 2020 et a depuis accordé 46 licences de 10 ans pour le développement du chanvre.

À Tabacundo, au nord de la capitale Quito, la ferme Boutique Flowers, initialement spécialisée dans la rose, a construit des serres de Cannabis pour tirer parti de la demande croissante de produits à base de chanvre, un projet que Klaus Graetzer, son fondateur, a appelé CannAndes.

Il prévoit de commencer à exporter son produit d’ici deux ans et cherche à obtenir des licences de l’Équateur pour vendre des produits à base de CBD, notamment des crèmes, des huiles et des bonbons.

« Le projet est né de temps difficiles », a déclaré Klaus Graetzer. « Lors de la pandémie, l’industrie des fleurs a été durement touchée. Nous avons vu l’opportunité de tirer profit de cette nouvelle réglementation ».

Klaus a vu la production de roses chuter l’année dernière, passant de 40 millions de tiges par an à seulement 15 millions. Cette baisse est presque le double de la baisse globale des exportations de fleurs du pays, qui a été enregistrée à 8 %.

CannAndes est confiant dans sa capacité à commercialiser et à vendre des produits issus du chanvre.

« L’idée est d’exporter des fleurs CBD fumables en Suisse : C’est le plus grand marché pour cette fleur », a déclaré Felipe Norton, directeur de CannAndes. « Vu l’expérience que nous avons avec les fleurs, c’est une bonne opportunité ».

Beaucoup restent incertains quant à la stabilité des produits du chanvre, car les ventes sont largement dictées par les tendances, les modes de consommation et les décisions réglementaires des gouvernements. Le vice-ministre équatorien du développement productif, Ney Barrionuevo, a noté la dépendance de l’industrie du chanvre à la demande des consommateurs :

« Nous avons le climat et les conditions du sol pour faire la culture, mais c’est la demande qui dictera le niveau de l’offre… Pour l’instant, elle est naissante. »

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