Cannabis en France

Des professeurs du Finistère appellent à la légalisation du cannabis

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Dans le Finistère, des enseignants déplorent la présence du cannabis dans les lycées et estiment qu’une légalisation du cannabis est nécessaire pour protéger efficacement les jeunes.

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Le cannabis dans les lycées

La France est le premier pays d’Europe en terme de consommation précoce du cannabis : en classe de terminale, 54% des élèves déclarent avoir déjà consommé du cannabis selon le dernier rapport de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT).

Selon ce rapport, l’utilisation de cannabis dans les années lycée entraîne un risque de déscolarisation et de perte d’intérêt. De plus, le monopole du marché noir dans le commerce du cannabis entraîne, de fait, une délinquance accrue, en effet, la situation illégale du cannabis pousse les jeunes consommateurs à fréquenter des milieux criminels qui n’ont aucun regard pour la possibilité d’addiction et de problèmes familiaux et personnels que cela peut engendrer, en plus d’empêcher le dialogue envers les élèves et les adultes comme les professeurs, les médecins scolaires et surtout les parents.

Les enseignants pour la légalisation

Frustrés de n’être pas en capacité d’aider leurs élèves ni de les protéger, le syndicat d’enseignants FSU a déposé une motion publique appelant à la légalisation et à la régulation du cannabis. Selon eux, la prohibition n’apporte aucune défense efficace à la consommation précoce. En laissant le marché aux mains des organisations criminelles, les produits sont facilement accessibles sans restrictions d’âge ni contrôle de qualité. Youn Le Roy, syndicaliste FSU et militant, déclare: « Les infirmières n’ont pas le droit d’en parler puisque ce produit n’est pas censé exister et il en va de même pour les conseillers principaux d’éducation. C’est juste catastrophique. »

En légalisant et régularisant le commerce du cannabis, l’Etat pourrait dégager des bénéfices, qu’il pourrait ensuite reverser dans des campagnes de prévention, en plus de libérer une grande partie du travail de la police, qui perd beaucoup de temps à établir des procédures qui n’aboutissent pas: « l’objectif est de dégager des bénéfices financiers, grâce à des taxes mais aussi à la diminution du coût de la répression. Neuf affaires sur dix sont classées sans suite ! On attend mieux en termes de santé publique, et en respect des lois de la République ».

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