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Le petit-fils de Jacques Cousteau lance « Seaweed », une marque combinant cannabis et algues marines
Il est tout à fait logique qu’un Cousteau lance une marque de produits de bien-être enrichis en algues pour sauver les océans. Et si cette marque ajoutait de la vraie herbe au mélange ? C’est ce que deux Cousteau, le couple Ashlan et Philippe Cousteau, petit-fils de l’explorateur, scientifique et défenseur de l’environnement Jacques Cousteau, ont fait avec SeaWeed Naturals.
Leurs produits associent des plantes marines (« seaweed » en anglais) au cannabis pour tirer parti des bienfaits des plantes terrestres et marines. La gamme de lancement comprend huit produits. Certains d’entre eux, comme l’huile corporelle et le baume à lèvres Comfort contiennent du CBD issu du chanvre, tandis que d’autres, comme la teinture Comfort et le baume Body Comfort, sont disponibles en versions CBD et THC.
Les gommes High Tide conçues pour le jour et Low Tide conçues pour la nuit contiennent respectivement 10 milligrammes de sativa et d’indica par gomme. Dans un charmant hommage à l’océan, les gommes sont en forme d’étoile de mer.
Les produits ne sont actuellement disponibles qu’en Californie dans des dispensaires sélectionnés et pour une livraison dans tout l’État par le biais du site Web de SeaWeed Naturals via le service de livraison Grassdoor.
« Nous avons passé beaucoup de temps à réfléchir à ce sujet », admet Philippe. « Nous avons vu une lacune dans le marché du cannabis, qui est très précoce, très jeune et peu sophistiqué à bien des égards. Dans l’espace traditionnel des cosmétiques de bien-être, les algues sont plutôt bien établies. Les gens y sont habitués, mais personne ne le fait dans le domaine du cannabis. C’était vraiment passionnant d’un point de vue commercial. »
L’objectif est d’étendre prochainement la distribution de SeaWeed Naturals de la Californie à d’autres États, notamment le Massachusetts, le Colorado, Washington et l’Oregon, et de développer des produits à base de CBD qui pourront être vendus dans tout le pays dans des environnements plus traditionnels de vente au détail de produits de beauté et de bien-être.
Un rapport personnel au cannabis
Les héritiers de Cousteau croient au pouvoir du THC pour une myriade de problèmes. Des membres plus âgés de leur famille et des amis souffrant de douleurs musculaires et nerveuses chroniques ont essayé de nombreux remèdes, mais rien n’était efficace, à l’exception des crèmes et baumes enrichis en THC.
Sur le plan personnel, Ashlan souffrait d’insomnie due à une dépression post-partum jusqu’à ce qu’une amie lui donne des bonbons au THC.
« Ne pas être capable de dormir était vraiment lourd à gérer pour moi », raconte Ashlan. « J’ai essayé les gommes, et ça m’a aidé. Au bout d’une semaine ou deux, je me sentais à nouveau moi-même parce que je dormais. J’étais capable de me sentir à nouveau normal. »
La protection de l’environnement fait partie intégrante de SeaWeed Naturals. 5 % des bénéfices de l’entreprise seront d’ailleurs reversés à la conservation et à l’éducation des océans.
« Nous voulions une entreprise qui soit véritablement une entreprise à impact dès sa conception », explique Ashlan. « Nous voulions nous assurer que nous avions un impact positif sur la planète ou au moins un impact non négatif. De toute évidence, compte tenu de notre travail avec les océans et de l’héritage familial de Philippe, nous voulions nous assurer que nous mettions l’océan au premier plan. »
Nous croyons vraiment que cette marque peut contribuer à changer le monde, car tout ce que nous faisons dans notre vie, de nos livres à nos discours, en passant par nos émissions de télévision, nos documentaires.
Jacques Cousteau et le cannabis
Feu Jacques Cousteau, en revanche, était catégoriquement opposé au cannabis. Leafly nous rappelle en effet qu’il comparait, dans la préface d’un livre de Gabriel Nahas (Keep Off the Grass: A Scientific Enquiry into the Biological Effects of Marijuana), éminent prohibitionniste des années 70-80, les effets du cannabis à la narcose dont souffrent les plongeurs en eaux profondes ou les apnéistes qui restent un peu trop longtemps sous l’eau.
« Les effets biologiques néfastes associés à l’habitude de la marijuana sont de la nature la plus grave », écrivait alors Cousteau. « Si nous sommes préoccupés par les polluants externes qui menacent notre environnement, nous devrions être tout aussi préoccupés par les polluants internes – comme les produits de la marijuana. »
Mais qui sait ? Si Jacques Cousteau avait vécu assez longtemps pour assister aux différentes légalisations, il aurait peut-être rempli sa célèbre pipe d’autre chose que du tabac ?