Etudes sur le cannabis

Une consommation excessive de cannabis réduit les niveaux de dopamine selon une nouvelle étude

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Les chercheurs du Centre Médical de l’Université de Columbia, à New York, ont découvert qu’une très forte consommation de cannabis a le même effet sur le système de dopamine du cerveau que l’usage chronique de cocaïne ou d’héroïne : une réduction des niveaux de dopamine dans le cerveau pouvant conduire à des déficits de l’attention et de la mémoire.

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La dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle clé dans le système de récompenses du cerveau, et est relâchée en réponse à un stimuli plaisant comme la dégustation d’un plat, une partie de jambes en l’air ou la prise de drogue. C’est ce qui rend de nombreuses si addictives (le chocolat aussi), bien que la recherche suggère qu’un usage excessif de ces substance cause un déséquilibre en dopamine, avec des concentrations plus faibles relâchées dans le cerveau.

Cannabis et dopamine

Un déficit en dopamine est associé à une réduction des performances cognitives. Etant donné que le THC est connu pour stimuler les neurones dopaminergiques partout dans le cerveau, Anissa Abi-Dargham, responsable de l’étude, explique qu’il « est important de regarder de plus près les potentiels effets addictifs du cannabis sur les régions clés du cerveau ».

Pour ce faire, elle et son équipe ont utilisé une technique appelée tomographie par émission de positrons (TEP) pour examiner les niveaux de dopamine relâchés dans le striatum (une partie du cerveau) chez 11 personnes dépendantes au cannabis après avoir reçu une dose orale d’amphétamine, qui stimule le cerveau à émette le neurotransmetteur. Les résultat, publiés dans le journal Molecular Psychiatry, indiquent que, comparé à des sujets non-dépendants, les participants ont en effet montré des niveaux réduits de dopamine.

Pour explorer les impacts de cette découverte, les chercheurs ont ensuite soumis les participants à des tests conçus pour mesurer leur fonctionnement cognitif. Les personnes dépendantes au cannabis ont décrochés de plus mauvais scores pour la mémoire et l’attention que les personnes non-dépendantes, conduisant les auteurs de l’étude à déclarer que « des niveaux réduits de dopamine pourraient contribuer à un impact fonctionnel négatif sur les usagers chroniques de cannabis ».

Cependant, les chercheurs mettent aussi en avant qu’ils n’ont pu « montrer de relation causale » entre l’usage de cannabis et le déficit en dopamine, expliquant qu’ils ne peuvent être totalement sûrs que « le déficit en dopamine soit une condition pré-existante ou le résultat de la forte consommation de cannabis ».

Il reste que la conclusion principale de l’étude est que la forte de consommation de cannabis affecte à terme le système dopaminergique, et donc les activités qui en dépendent.

Cannabis et schizophrénie

En poussant leurs investigations un peu plus loin, les chercheurs ont aussi mesuré les niveaux d’un autre neurotransmetteur appelé glutamate dans l’hippocampe, une autre région du cerveau. Chez les personnes schizophréniques, des niveaux élevés de glutamate dans cette partie du cerveau sont connus pour affecter négativement les taux de dopamine, résultant en certains symptômes psychopathologique.

Etant donné qu’un lien entre la consommation excessive de cannabis et la schizophrénie a déjà été suggéré, les chercheurs ont fait l’hypothèse que les déficits en dopamine subis par les consommateurs réguliers pour être modulés par le glutamate, confirmant donc le lien. Cependant, aucun signe de déséquilibre en glutamate dans les hippocampes des participants n’a été détecté. Aucun lien fumer de la weed et la schizophrénie n’a donc pu être trouvé.

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