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La consommation de cannabis chez les ados n’est pas liée à une baisse du QI
Selon la croyance populaire, le cannabis rendrait stupide, tuerait les cellules du cerveau, notamment chez les adolescents. Toutefois, une nouvelle étude vient réfuter cette croyance. La revue Addiction a publié en ligne une étude expliquant que la consommation de cannabis chez les adolescents n’est pas directement liée aux changements défavorables du quotient intellectuel.
Que dit l’étude?
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont étudié 1 989 jumeaux nés au Royaume-Uni. Afin de réaliser une étude complète, les chercheurs ont testé et enregistré leur QI à l’âge de 5 ans, de 12 ans et de 18 ans.
Les résultats montrent des données intéressantes. Ainsi, les participants qui ont consommé du cannabis durant leur adolescence avaient un QI moins élevé que ceux qui n’en avait pas consommé. Toutefois, ces participants avaient un QI inférieur à l’âge de 5 et de 12 ans. Chez les jumeaux où l’un fumait plus fréquemment que l’autre, les deux jumeaux ont marqué des résultats similaires à la plupart des évaluations.
Les chercheurs ont conclu de cette façon. « L’utilisation à court terme du cannabis à l’adolescence ne semble pas entraîner une baisse du QI ou une atteinte aux fonctions cérébrales, même lorsque l’utilisation du cannabis atteint le niveau de dépendance ».
De même, une étude de 2016 s’est focalisée sur 2,236 adolescents a qui a été donné une série de tests à réaliser. Le but était de tester leur intelligence et leurs aptitudes scolaires. On constate que les adolescents qui ont fumé du cannabis, au moins une cinquantaine de fois, n’ont pas montré de grandes différences par rapport aux adolescents qui n’avaient jamais touché un joint de leur vie.
Même si le cannabis n’est pas responsable de la baisse du QI chez les adolescents, cela ne veut pas dire qu’un adolescent de 15 ans doit passer à sa journée à se rouler des joints. Il est nécessaire de rappeler que la consommation de cannabis reste dangereuse et présente des risques pour les adolescents car le THC s’avère être un frein dans le développement des zones cérébrales et le chemin des signaux électriques du cerveau n’est complètement formé qu’aux environs de 25 ans. Une consommation modérée, au maximum, reste donc de rigueur.
Mehdi Bautier