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Des chefs de police canadiens demandent la dépénalisation des petites quantités de drogues

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Un groupe de chefs de police canadiens demande au gouvernement fédéral de dépénaliser la possession de toutes les drogues pour un usage personnel. Le rapport de l’Association canadienne des chefs de police (ACCP), qui représente environ 1 300 chefs de police des services de police fédéral, des Premières nations, provinciaux, régionaux, des transports et de la police militaire du Canada, recommande également qu’une approche sanitaire de la toxicomanie soit établie pour faire face à la crise actuelle des opiacés.

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« Nous devons adopter des approches nouvelles et innovantes si nous voulons aller contre la tendance actuelle d’overdose de drogues qui affectent les communautés à travers le Canada », statue le rapport.

« Le simple fait d’arrêter des individus pour simple possession de drogues illicites s’est révélé inefficace », poursuit le comité dans son rapport. « Des recherches menées dans d’autres pays qui ont choisi d’adopter une approche axée sur la santé plutôt qu’une application de la loi à l’usage problématique de drogues ont donné des résultats positifs »

« L’ACCP reconnaît que la consommation et l’abus de drogue est un enjeu de santé publique », a déclaré Adam Palmer, président de l’ACCP et chef de police à Vancouver. « Être dépendant d’une substance interdite n’est pas un crime et ne doit pas être traité comme tel. »

Les chefs de police estiment qu’un partenariat entre les services sociaux, la police, les fournisseurs de soins de santé et d’autres organismes gouvernementaux permettrait de lutter plus efficacement contre la consommation et l’abus de drogues que la criminalisation. La police pourrait alors se concentrer sur la fabrication, l’importation et la distribution de drogues illicites plutôt que de s’enliser dans des affaires mineures de possession de drogues.

« Nous recommandons que l’approche du Canada […] soit remplacée par une approche sanitaire qui détourne les gens du système de justice pénale », a déclaré Palmer. « Souvent, nos agents sont le premier point de contact et ceux qui aideront les individus à accéder aux services et aux parcours de soins appropriés ».

La réponse du gouvernement Trudeau

À la suite de la publication du rapport de l’ACCP, la ministre canadienne de la Santé Patty Hajdu et le ministre de la Justice David Lametti ont publié une déclaration dans laquelle ils reconnaissaient l’importance d’une approche holistique pour faire face à la crise canadienne des opiacés.

« Nous apprécions les efforts déployés par les responsables de la police qui envisagent des options alternatives à la pénalisation de la simple possession de drogues illicites dans les cas appropriés, et reconnaissons l’importance de réduire les obstacles au traitement, ainsi que les partenariats entre les services de répression et les services de santé et sociaux », ont-ils écrit dans la déclaration.

Les ministres ont également écrit qu’ils continueraient à adopter une approche face à la crise des opiacés fondée sur la santé publique.

« Notre gouvernement demeure déterminé à faire avancer des réponses factuelles pour aider à inverser la tendance des décès par surdose d’opioïdes et d’autres méfaits liés aux substances au Canada », ont-ils déclaré.

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