Cannabis aux Caraïbes

La Caraïbe sonde la population pour une légalisation

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La Commission régionale sur le cannabis, initiée par la CARICOM, la Caribbean Community, une organisation supranationale qui regroupe une quinzaine de nations caribéennes, a débuté mercredi 15 Juin aux Caraïbes. Cette commission a été mise sur pied il y a un an pour examiner une possible mise en place d’un système légal de distribution de cannabis. La commission est composée d’universitaires, d’avocats et de chercheurs dans différents secteurs comme l’anthropologie ou la médecine.

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Ces émissaires réuniront autour d’une même table gouvernements locaux, ONG et associations non-lucratives pour tenter de faciliter l’accès à tous les types de consommation. Sont également conviés aux consultations nationales des médecins, pharmaciens et dirigeants d’établissement scolaire. Ce beau monde discutera autour d’une même table des changements qu’apporterait une légalisation encadrée.

Selon les notes officielles de la CARICOM, ce processus de consultation des membres de la communauté et des parties prenantes à un niveau national doit recueillir l’avis de la population sur l’usage actuel du cannabis et sa reclassification. Elle doit utiliser des sondages, des interviews structurées, des groupes de paroles, des réunions dans les village et interroger un large échantillon de groupes d’intérêt dans la société, mais sans s’y limiter, y compris des chercheurs, des professionnels de l’addiction, des praticiens, des utilisateurs de cannabis médical ou récréatif, des psychiatres, des jeunes, des représentants des forces de police, etc…

La CARICOM c’est quoi ?

La CARICOM est une organisation semblable à l’Union Européenne, mais adaptée aux Caraïbes. Cette communauté regroupe 15 états et est censée faciliter leurs échanges commerciaux pour mettre en place un marché économique plus solide.

La commission examine toutes les conséquences d’une possible légalisation : sociales, juridiques, légales ou sanitaires. Des Etats comme la Jamaïque ont déjà franchi le pas. En 2015, le gouvernement jamaïcain créait un système de licence pour l’usage médical, autorisait l’autoproduction jusqu’à 5 pieds et parle même d’une possible légalisation totale d’ici 2017.

Malgré la Convention des Nations Unies sur les Substances Psychotropes de 1971, qui classe encore le cannabis comme dangereux, les dirigeants caribéens souhaitent accentuer la disponibilité de cette plante. C’est d’ailleurs pour cela que la CARICOM prône une légalisation médicale dans un premier temps, afin d’octroyer les licences de productions, de distribution et de commercialisation.

Première étape de la Commission à Saint Vincent et les Grenadines, avant de sillonner les 14 autres pays membres de la CARICOM.

Théo Caillart

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