Pistillé
La pistillation désigne un type de plante qui a la capacité d’être soit mâle soit femelle, mais qui contient exclusivement l’anatomie reproductive nécessaire à la production de cellules reproductrices femelles.
Une introduction à la reproduction des plantes
Une grande partie des plantes que l’homme utilise pour sa consommation sont des angiospermes, qui se reproduisent par la floraison et portent souvent des fruits. Il existe deux classifications pour les angiospermes, monoïque et dioïque, qui les différencient en fonction de leur mode de reproduction. Les plantes monoïques expriment à la fois l’anatomie reproductive mâle et femelle sur le même organisme. Le maïs, par exemple, est monoïque puisqu’une seule plante produit à la fois des cellules sexuelles mâles et femelles. En revanche, une seule angiosperme dioïque contient une anatomie reproductive impliquée dans la production de gamètes mâles ou femelles, mais pas des deux.
Le cannabis est un exemple classique d’angiosperme dioïque puisque ses cellules sexuelles mâles et femelles sont séparées entre deux plantes différentes. Cependant, le cannabis peut parfois être monoïque dans le cas de plantes dites hermaphrodites. Pistillé est un adjectif utilisé pour décrire une angiosperme dioïque dont l’anatomie reproductive, le pistil, sert à la production de cellules sexuelles femelles. En revanche, staminate désigne un angiosperme dioïque dont l’anatomie reproductive, les étamines, est utilisée pour la production de cellules sexuelles mâles.
L’ensemble du complexe anatomique reproducteur impliqué dans la formation des cellules sexuelles femelles est appelé le gynécée. Chez le cannabis, le gynécée est composé de pistils, dont chacun contient deux carpelles. Le carpelle est l’unité reproductive essentielle de la plante et est responsable de la capture du pollen et de sa transmission à l’ovule pour la production d’une graine.
Chaque carpelle est composé de trois éléments : le stigmate, le style et l’ovaire. Le stigmate est un pic collant situé à l’extrémité de chaque style qui recueille le pollen, le style est une tige étroite à travers laquelle le pollen voyage, et la base de la tige abrite l’ovaire. L’ovaire contient les ovules, qui produisent les cellules sexuelles femelles. La fécondation se produit lorsque les cellules sexuelles femelles produites dans les ovules sont introduites dans le pollen capturé par le stigmate et transporté par le style.
Comme le cannabis peut parfois être monoïque, ces plantes contiennent des organes reproducteurs femelles et mâles : le gynécée et l’androcée, respectivement. Les étamines reproductrices mâles produisent des grains de pollen qui abritent les cellules sexuelles mâles. Les plantes de cannabis qui sont monoïques, ou hermaphrodites, sont capables de féconder leurs ovules avec leurs propres étamines. Les plantes monoïques ne sont pas pistillées, car elles contiennent à la fois un androcée et un gynécée.
Dans le langage courant, les plantes qui ne portent que des étamines sont dites « mâles » et celles qui ont un gynécée sans étamines sont dites « femelles ». Cependant, les termes botaniques appropriés sont respectivement staminés et pistillés.
Si l’on examine une plante de cannabis pistillée (familièrement : femelle) en fleur, les différentes parties de son anatomie reproductive deviennent claires. Le sommet de la fleur, ou cola, concentre la majorité du gynécée de la plante, appelé familièrement bourgeons, fleurs ou pépites. Les pistils poussent le long du pétiole à chaque nœud, et sont fortement concentrés dans le cola.
En supposant que la plante ait été fertilisée par du pollen mâle, ce qui n’est pas le cas pour la plupart du cannabis destiné à des fins médicales ou récréatives, chaque pistil contient une graine en développement. Le pistil est enveloppé d’une petite feuille appelée bractée, la seule partie visible étant les deux stigmates de chaque carpelle. Les stigmates ressemblent à de petits poils blancs qui rétrécissent et deviennent orange dans la dernière partie du cycle de floraison. Ces stigmates sont familièrement appelés pistils, mais d’un point de vue botanique, ils ne constituent qu’une partie du carpelle, dont deux forment un pistil.