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« Le cannabis peut être au Canada ce que le vin est à la France »

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Une conférence sur l’avenir économique du Canada a donné un avant-goût des nouvelles stratégies possibles pour le pays, et notamment devenir un des leaders mondiaux du cannabis.

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Grace à l’industrie médicale du cannabis qui existe déjà sur l’ensemble du territoire, le Canada est déjà l’un des producteurs les plus sophistiqués de cannabis et possède les savoirs-faire nécessaires à une commercialisation généralisée.

Alan Gertner, un des interlocuteurs du sommet initié par le magazine The Economist et gérant du dispensaire « Tokyo Smoke » à Toronto, a pu poser une question à l’invité principal, Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada. Selon Gertner, le « cannabis pourrait être au Canada ce que le vin est à la France« , évoquant le potentiel boost économique qu’une légalisation du cannabis apporterait et la qualité du travail d’ores et déjà réalisé dans l’industrie médicale canadienne.

Justin Trudeau a alors répondu en offrant une vision différente de cette légalisation et a dit vouloir s’appuyer avant tout sur deux principes centrés sur la réduction des risques plutôt que sur une augmentation des bénéfices : minimiser l’accès des mineurs au cannabis et réduire l’activité criminelle qui entoure le commerce illégal du cannabis.

« Je n’ai aucun doute sur le fait que les entrepreneurs canadiens seront innovants dans leur manière de créer une économie positive autour de la légalisation et du contrôle de la marijuana, mais notre objectif est de protéger les plus jeunes et de protéger nos rues » a-t-il conclu.

En janvier, le gouvernement de Justin Trudeau annonçait la future légalisation du cannabis au Canada.

« On vend déjà plus de cannabis au Canada que de confiseries »

Alan Gertner dans son dispensaire

Selon Alan Gertner, le Canada pourrait devenir le laboratoire de toute la recherche cannabique mondiale : un pôle d’innovations à ciel ouvert, avec des milliers de testeurs légaux et un marché estimé à plusieurs milliards de dollars.

« Pour la première fois une nouvelle industrie se construit sur des consommateurs déjà existants ».

Alan Gertner voit d’un bon œil cette légalisation nationale de l’herbe. En bon entrepreneur ses yeux sont déjà rivés sur la suite des événements.

Le gérant souhaite développer son image de marque en toute légalité au Canada et instaurer sa notoriété et son expérience dans les Etats américains qui légaliseront surement le cannabis dans les années à venir. Il souhaite également orienter son marketing sur le style de vie du smoker au même titre que les marques d’alcool.

Le gouvernement Trudeau a déclaré que la légalisation totale pourrait avoir lieu au printemps 2017.  En attendant les autorités canadiennes font face à un problème majeur. Les dispensaires de cannabis pullulent et se multiplient dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver.

Tous ne sont pas autorisés à vendre du cannabis mais souhaitent tenir bon jusqu’à 2017 pour se frayer une place au soleil. Les autorités canadiennes ont donc lancé une véritable chasse aux faux-dispensaires dans les métropoles. Certains maires, opposés à la légalisation, parlent de situation « hors de contrôle ».

Théo Caillart

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