Cancer et cannabis
Un adolescent britannique survit à un cancer en phase terminale après que sa mère lui ait secrètement donné du cannabis
Dans un livre-témoignage sur la manière dont son fils a réchappé du cancer, The boy in 7 billion, Callie Blackwell expose les décisions drastiques qu’elle a dû prendre pour sauver son fils.
Deryn Blackwell, un jeune britannique, s’est fait diagnostiquer une leucémie en 2010 alors qu’il n’avait que 10 ans. 1 an plus tard, les médecins lui détectent un deuxième cancer, un sarcome à cellules de Langherans, si rare que seules 5 personnes au monde l’ont actuellement.
Le fait qu’il ait d’ailleurs simultanément ces deux cancers rendent son cas vraiment unique.
Deryn commence les traitements : radiothérapie, chimiothérapie, greffe de moelle osseuse. Mais après 4 ans, rien n’a fonctionné. Sa situation s’empire petit à petit, il est perfusé de morphine, n’arrive plus à manger, est couvert de plaies et a perdu tous ses cheveux. Les docteurs annoncent à sa mère que si rien ne s’améliore d’ici une quinzaine de jours, il serait placé en soins palliatifs.
C’est à ce moment que ses parents, Callie et Simon, décident de s’intéresser aux anti-douleurs à base de cannabis. Ils avaient entendu parler du Bedrocan, qui n’était pas disponible au Royaume-Uni. Les médecins pensaient d’ailleurs que cela pourrait aider Deryn, mais n’yant pas été testé sur des enfants, ils ne pouvaient pas en prescrire.
Callie et Simon décident donc de s’en occuper eux-mêmes et de trouver du cannabis. « Nous avons pris une décision qui horrifiera nombre de parents, et qui m’a également fait peur » confie-t-elle.
« Après tout, je n’avais jamais vu rien de positif dans la consommation de cannabis, et lorsque je travaillais en night club, les drogues illégales étaient mes ennemies. Mais si je pouvais aider mon fils chéri à échapper à ses douleurs quotidiennes, je devais essayer ».
Simon achète du cannabis derrière une station-service, puis achète un fait-tout et de la glycérine végétale pour fabriquer la teinture de cannabis qui ira bien dans un vaporisateur.
Callie explique : « Après 10 minutes, Deryn a dit que la douleur avait diminué un peu et qu’il se sentait plus relaxé, des mots que nous attendions depuis longtemps ».
Cependant, sa douleur revient et en 2013, il déménage dans un hospice où il commence à préparer ses funérailles.
Sa mère continue : « Pour les jours qui suivent, ma priorité était qu’il parte avec toutes ses facultés, donc quand Deryn ressentait un pincement quelque part, je lui mettais 5 mL de teinture sous la langue et, en quelques minutes, il se sentait de nouveau mieux. Sa bouche, ses doigts, son estomac, ses gencives, sa langue, ses hanches, ses genoux, ses jambes et son dos étaient constamment douloureux, c’était donc assez fantastique ».
Et puis, la guérison. Sans réelle explication, un des médecins de l’hôpital informe Callie qu’ils n’étaient plus sûrs que Deryn soit en train de mourir. Ses plaies guérissent, son bilan sanguin s’améliore. Puis Deryn sort finalement de l’hosto.
« Il y a une corrélation directe entre Deryn qui prend sa teinture de cannabis et l’amélioration de ses bilans sanguins. Lorsqu’il n’en avait plus, ses bilans chutaient. C’est une preuve suffisante pour suggérer que la teinture a joué un rôle vital dans sa guérison. Je n’imaginais pas dans mes rêves les plus fous que cela ait pu sauver Deryn ».
Deryn a aujourd’hui 17 ans, une petite amie et la vie normale d’un adolescent de son âge. La transformation de son fils autrefois si malade semble encore émouvoir Callie. Mais c’est surtout le témoignage de l’amour féroce et la détermination d’une mère extraordinaire.
« Je ne suis pas ici pour dire que le cannabis peut guérir le cancer ou que c’est une drogue miracle. Mais cela a aidé Deryn et je pense que nous avons besoin de demander : « Est-ce que cela pourrait aussi aider d’autres personnes ? » Je pense qu’on a besoin de faire plus de recherche sur ce que le cannabis peut faire ».
The Boy in Y Billion sera publié le 6 avril, disponible en pré-commande ici