Cannabis au Canada

Canada : la Colombie-Britannique anticipe la légalisation du cannabis

Published

on

La ville de Victoria, en Colombie-Britannique, a édicté des zones dans lesquelles les dispensaires de cannabis pourront s’installer. Ceux qui seront autorisés à venir pourront opérer sans peur de se faire fermer. Selon la ville de Victoria, les dispensaires de cannabis sont des petites entreprises légitimes.

PUBLICITE

Les dispensaires qui voudront s’y installer devront postuler en précisant sur quelle zone ils opéreront et s’acquitter de 5000$ de frais de licences.

C’est un grand pas en avant que vient de faire Victoria. Actuellement, tous les entrepreneurs sont dans les starting-blocks pour la future légalisation du cannabis au Canada qui devrait arriver courant 2017.

Certaines villes s’inquiètent d’ailleurs de la prolifération des dispensaires illégaux, qui sous couvert de ne vendre que du cannabis médical, délivrent également de la marchandise récréative, sans ordonnance. Selon les points de vue, on peut y voir une volonté d’ouvrir le business avant que la loi ne passe tout en sachant qu’elle arrive bientôt, ou un commerce illégal. Ces « anticipations » sont en tout cas suivies et traquées par la police qui perquisitionne régulièrement des dispensaires.

« Les nouvelles réglementations municipales de la ville de Victoria sont parmi les plus progressistes du pays ; elles autorisent les dispensaires, les edibles, les envois postaux et les livraisons » dit Lisa Campbell, fondatrice du Green Market Toronto, un événement populaire du cannabis qui a lieu plusieurs fois par mois et met en avant le travail d’artisans locaux du cannabis.

Vancouver, qui a également réglementé l’ouverture de dispensaire récréatif, et Victoria ne permettent en revanche pas la consommation de cannabis sur le lieu de vente, comme le font les coffeeshops d’Amsterdam. Abi Roach, une des pierres angulaires du cannabis à Toronto, pense qu’une fois que le cannabis sera davantage démocratisé, les personnes auront besoin d’un endroit où consommer, qui ne soit pas chez eux.

« Si vous regarder au Colorado ou dans l’Etat de Washington, ils ont commencé leur plateforme légale sans lieu de consommation et sont maintenant obligés de faire et refaire car ils réalisent que les gens ont besoin d’un endroit où fumer ».

La maire de Victoria, Lisa Helps, souligne que la raison de cette nouvelle loi est que « le gouvernement met du temps à prendre ses décisions, et que dans l’intervalle, nous ne pouvions pas faire qu’attendre ».

Helps et son équipe ont consulté leurs concitoyens et les propriétaires de dispensaires pour leur demander leurs besoins, ce qui a débouché sur la nouvelle réglementation. Elle admet que la réglementation n’est pas parfaite et que certaines personnes demandent l’ouverture de cannabis café qui, pour elle, n’est pas de son ressort directement mais est un problème de Santé Publique, à régler par l’Etat.

Victoria trace ici une nouvelle expérience de ce que sont à la fois le courage politique d’agir et le rationalisme d’écouter ses concitoyens pour résoudre leurs problèmes.

Click to comment

Trending

Quitter la version mobile