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Le Canada autorise 4 patients en phase terminale à utiliser de la psilocybine
Quatre patients atteints de cancer en phase terminale seront les premiers depuis des décennies à posséder et à consommer légalement des champignons à psilocybine au Canada après une décision historique prise mardi par le ministre de la Santé du pays.
En avril, les patients ont adressé une pétition à la ministre de la Santé Patty Hajdu pour obtenir une dérogation à l’interdiction canadienne de la psilocybine et être en mesure d’utiliser des champignons psychédéliques dans le cadre de leur traitement de psychothérapie. Les malades en phase terminale sont souvent en proie à une « détresse de fin de vie », qui mélange dépression, anxiété, désespoir et démoralisation.
Mardi après-midi, Patty Hajdu a officiellement répondu favorablement à la demande des patients, une annonce retransmise par TheraPsil, une organisation à but non lucratif qui appuyait la demande des patients.
NEWS: 4 Palliative Canadians experiencing end-of-life distress have been APPROVED to access psychedelic therapy through section 56 exemptions. This historic decision marks the first known individuals to legally use #psilocybin since it’s illegality in 1974.https://t.co/AUlzjvKGcm
— TheraPsil (@TheraPsil) August 4, 2020
Cette approbations est probablement la première fois que qu’une exemption à la Loi canadienne sur les drogues et autres substances est accordée pour accéder à la thérapie psychédélique, a déclaré Therapsil, et les malades seront les premiers à consommer légalement de la psilocybine depuis 1974, date à laquelle la molécule est devenue illégale au Canada.
« Ce résultat positif est possible lorsque de bonnes personnes font preuve d’une véritable compassion. Je suis très reconnaissant de pouvoir passer à l’étape suivante du traitement », a déclaré l’un des patients, Thomas Hartle, dans un communiqué mardi.
Le Dr Bruce Tobin, le fondateur de TheraPsil, a exprimé sa gratitude envers la ministre Patty Hajdu dans un communiqué de presse
« Bien que cela ait pris du temps, nous sommes impressionnés par leur volonté d’écouter les patients qui n’ont pas été entendus et de changer d’orientation et de politique pour tenir compte de leurs intérêts et protéger leurs besoins. »
Laurie Brooks, l’une des trois autres malades, a déclaré dans le communiqué de presse qu’elle « se sentait assez émue», après avoir entendu la bonne nouvelle. La reconnaissance de la douleur et de l’anxiété dont je souffre signifie beaucoup pour moi », a-t-elle déclaré. « J’espère que ce n’est que le début et que bientôt tous les Canadiens pourront accéder à la psilocybine, à des fins thérapeutiques, pour soulager la douleur qu’ils éprouvent, sans avoir à adresser une pétition au gouvernement pendant des mois pour obtenir la permission. »